Thibaut Simon, Media365, publié le mercredi 25 décembre 2024 à 12h23
Triple champion d'Europe avec le RC Toulon, le désormais retraité néo-zélandais Carl Hayman a été condamné par la justice de son pays pour abus psychologique sur une jeune femme.
La descente aux enfers continue pour Carl Hayman. L'ancien pilier des All Blacks (45 sélections) est passé devant la justice néo-zélandaise. En 2019, l'ex-toulonnais avait déjà été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Cette fois, l'homme de 45 ans doit payer 1 600 € en guise de dédommagement pour abus psychologique sur une jeune femme. Alors qu'il menaçait de dévoiler des photos intimes de la victime, c'est la justice de son pays qui l'a rattrapé. Placé sous surveillance pour une période de 18 mois, Carl Hayman devra respecter la décision de justice sous peine de passer derrière les barreaux. Vainqueur de la Coupe d'Europe avec Toulon à trois reprises (2013, 2014, 2015), il avait rejoint le RCT et le Top 14 en 2010 après une période dans le championnat anglais chez les Falcons de Newcastle. Avec son équipe nationale, Hayman a remporté trois fois le Tri-nations (2005, 2006, 2007) et a participé à la Coupe du monde avec les All Blacks en 2007.
Des problèmes de démence
Carl Hayman aurait pu avoir une condamnation plus lourde. En effet, la justice néo-zélandaise a décidé de prendre en considération l'état de santé de l'ancien entraîneur de la Section Paloise entre 2016 et 2018. Depuis la fin de sa carrière, Hayman souffre de démence, qui correspond à des troubles neurologiques liés aux chocs subis lors de sa carrière de joueur de rugby. Les analyses sur son état de santé ont révélé que le joueur vit avec une autonomie du cerveau de 30 %. En 2022, les ennuis avaient déjà commencé lorsque l'ex-pilier droit était contrôlé pour ivresse. En proie à des problèmes d'alcoolisme, il avait été arrêté avec un taux supérieur à quatre fois la moyenne autorisée. Surveillé par la justice, Carl Hayman sait que cette condamnation est le dernier avertissement avant de se retrouver définitivement en prison. "Le point de départ de tout cela, c'est la prison et il faut être très clair : si cela se reproduit, ce sera également le cas." a expliqué le juge.