Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 11 octobre 2023 à 15h48
Opposé à l'Afrique du Sud dimanche en quarts de finale de « sa » Coupe du monde, le XV de France a remporté son dernier duel face aux Springboks, un véritable combat disputé à Marseille en novembre 2022.
Le bilan n'est pas fameux. En 45 affrontements depuis 1913, le XV de France n'a battu que 12 fois l'Afrique du Sud, son adversaire dimanche soir (21h) en quarts de finale de cette Coupe de monde hexagonale, pour 27 défaites et 6 matchs nuls. Parmi ces 27 défaites, la plus douloureuse reste sans doute celle du 17 juin 1995 à Durban, pour leur unique duel jusqu'alors lors d'un Mondial. Une défaite 15-19 ou l'"une des plus grandes escroqueries de l'histoire du sport" pour l'ancien sélectionneur tricolore Pierre Berbizier, avec le fameux essai refusé à Abdelatif Benazzi. Depuis, les Bleus l'ont emporté à sept reprises contre les Springboks, notamment la dernière fois qu'ils se sont croisés, le 12 novembre 2022 à l'occasion d'un test-match disputé à l'Orange Vélodrome. Les hommes de Fabien Galthié s'étaient imposés 30-26 à l'issue d'un match âpre, pour mettre fin à une série de sept victoires consécutives des Sud-Africains face aux Français.
"On savait que ça allait être intense, dur, voire violent"
Une victoire renversante des Tricolores, qui avaient rapidement perdu sur blessure Jonathan Danty, victime d'une fracture du plancher orbital, puis Antoine Dupont, expulsé en raison d'un plaquage dangereux sur son ex-coéquipier toulousain Cheslin Kolbe, mais aussi Cyril Baille, pour qui on craignait une hernie inguinale, alors que Uini Atonio et Thibaud Flament avaient dû faire appel au médecin, comme plusieurs joueurs sud-africans, lors d'un test-match qui ressemblait plus à une véritable guerre entre les deux sélections. "On savait que ça allait être intense, dur, voire violent. On a beau le dire, tant que vous ne l'avez pas vécu sur le terrain..., avait ensuite réagi Galthié en conférence de presse. C'est la première fois qu'une équipe nous impose une telle densité dans toutes les collisions, le combat. Et après, le scénario est fou, deux rouges, un jaune, on prend le dessus, ils le prennent et à la fin, on reprend le dessus au final." On signerait pour le même scénario dimanche, sans les blessures...