Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 30 juillet 2024 à 22h51
La route de Léon Marchand est tracée. Elle passait par cette journée dingue à quatre couses, gérée à la perfection.
Léon Marchand a dû ferrailler pour convaincre son coach Bob Bowman, l'entraîneur historique de Michael Phelps - qui a donc ferré un deuxième poisson monstrueux dans son écurie -, pour disputer deux courses la même journée : deux séries du 200 m papillon et du 200 m brasse le matin, deux demi-finales le soir et donc deux finales à venir mercredi soir, après la nouvelle démonstration exceptionnelle du génie français de l'eau.
"Je me suis rendu compte que c'était vraiment possible"
"Tant qu'on ne l'a pas fait, on ne sait pas trop si c'est réaliste ou pas, mais je me suis rendu compte en séries que c'était vraiment possible", résume le champion olympique du 400 m 4 nages sur France 2, au sortir du bassin mardi soir : "Mon 400 m 4 nages l'a confirmé, je suis en forme et capable de le faire, me voilà en finale sur les deux distances." Le plus difficile sera sans doute sur le 200 m papillon, face au redoutable Hongrois Kristof Milak : "J'ai essayé de me libérer, c'était bien et je fais un de mes meilleurs temps sur la demie. Le dernier 50 m pique un peu, mais je vais tout donner pour aller chercher ce très grand adversaire, ce sera un gros challenge."
Le tout sublimé par une ambiance toujours exceptionnelle à La Défense Arena : "Je n'ai jamais connu ça. Et là, je l'ai vécu quatre fois en une journée, c'est génial ! C'est pour ça que j'adore faire plusieurs courses. On a tellement de chance de faire les Jeux en France, j'en profite au maximum. C'est top." Les supporters ne peuvent que confirmer. Léon Marchand semble inarrêtable, son avance est fantastique sur chacune de ses courses et sa coulée semble constamment plus profonde que celle de ses plus proches poursuivants (ou les moins lointains). C'est une semaine qui fait déjà date, et mercredi sera assurément une soirée rare dans l'histoire de la natation française.