Dopage : L'AMA reçoit le soutien du CIO

Mathieu Warnier, Media365, publié le jeudi 11 juillet 2024 à 18h20

Critiquée après sa décision de ne pas sanctionner 23 nageurs chinois contrôlés positifs en janvier 2021, l'AMA a vu le CIO la soutenir par l'intermédiaire d'un communiqué.

C'est une affaire qui continue de faire des vagues. En janvier 2021, 23 nageurs chinois ont subi un contrôle positif à la trimetazidine, substance interdite déjà en cause dans l'affaire concernant Kamila Valieva lors des Jeux Olympiques d'hiver à Pékin en 2022. Toutefois, ayant accepté l'argument d'une contamination alimentaire liée aux repas servis dans l'hôtel des athlètes, l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) n'a pas pris la moindre sanction alors que certains des nageurs impliqués ont remporté des médailles quelques mois plus tard, à l'occasion des Jeux Olympiques organisés à Tokyo. Michael Phelps et Alison Schmitt ont pris la parole devant le Congrès américain et demandé une réforme de l'instance en charge de la lutte contre le dopage, une enquête a récemment été ouverte par la justice américaine, en application de la « loi Rodchenkov ». Alors que l'AMA a récemment réagi en affirmant être « déçue d'apprendre que le ministère américain de la Justice enquête actuellement sur l'affaire de la contamination de 23 nageurs en Chine en 2021 » et n'avoir « reçu aucun contact ni aucune demande de la part des autorités judiciaires américaines », c'est au tour du Comité International Olympique (CIO) de monter au créneau.

Le CIO satisfait par le rapport d'enquête

En effet, dans un communiqué, l'instance basée à Lausanne a assuré l'AMA de « sa pleine confiance » et appelle « toutes les parties prenantes à respecter l'autorité suprême de l'AMA dans la lutte contre le dopage ». Cela fait suite à la remise d'un rapport rédigé par l'ancien procureur suisse Eric Cottier qui affirme que l'AMA n'a « pas favorisé » la Chine dans cette affaire. S'appuyant sur ce document, le CIO assure que l'enquêteur mandaté « a eu accès à tous les documents et matériels de l'AMA, a interrogé un certain nombre d'employés de l'AMA à plusieurs reprises et a été assisté par d'autres experts indépendants dans les domaines des sciences criminelles, de la pharmacocinétique et du droit ». De plus, aux yeux de l'instance olympiques, les dernières questions sans réponse « sont d'ordre procédural » quand l'AMA « s'est déjà engagée à répondre à toutes les recommandations » qui seront émises dans le rapport final. Cette affaire, qui a fait beaucoup réagir au moment des révélations effectuées par le quotidien américain The New York Times et la chaîne allemande ARD, reste dans l'actualité à deux semaines de l'ouverture de Paris 2024.

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