Mathieu WARNIER, Media365, publié le samedi 17 décembre 2022 à 19h03
Ayant manqué de peu la victoire ce samedi lors de la descente de Val Gardena, Johan Clarey a confié avoir un peu de regrets mais se projette déjà vers l'avenir.
Johan Clarey ne doit pas regretter d'avoir prolongé le plaisir. Alors qu'il aura 42 ans le 8 janvier prochain, le skieur de Tignes a touché du doigt la victoire ce samedi à Val Gardena. Mais, pour 35 centièmes de seconde seulement, Aleksander Aamodt Kilde l'a privé de ce bonheur qui le fuit depuis le début de sa carrière débutée il y a déjà 19 ans. Mais, au-delà de l'écart réduit avec le meilleur descendeur du début de la saison, Johan Clarey regrette de ne pas avoir été parfait sur la Saslong. « C'était compliqué à skier, j'ai vraiment fait beaucoup de fautes, a confié l'intéressé à l'issue de la course dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe. J'avais des bombes aux pieds, mon technicien Sébastien Auer a fait un boulot de fou car je sentais que j'allais très vite. Mais je fais un Ciaslat complètement pourri parce que je ne suis pas dans la maîtrise. »
Clarey : « Un podium à presque 42 ans, c'est quand même pas dégueulasse »
Une deuxième place qui signifie un dixième podium en carrière en Coupe du Monde, le neuvième en descente, mais toujours pas de victoire au plus haut niveau. « Je n'ai pas la gagne mais je vois que ça se rapproche, assure celui qui dispute sans doute la dernière saison de sa longue carrière. Je suis hyper déçu quand Aleksander Aamodt Kilde arrive, car je ne suis pas passé loin de la victoire. » Une descente de la Saslong durant laquelle Johan Clarey assure avoir absolument tout donné. « J'ai poussé comme un malade, j'ai été très vite à certaines sections, après c'est sûr qu'un podium à presque 42 ans, c'est quand même pas dégueulasse », a-t-il conclu. Si la saison de Coupe du Monde va se poursuivre, avec Bormio qui accueillera les prochaines épreuves de vitesse du 26 au 29 décembre, Johan Clarey est tourné vers les Mondiaux organisés à Courchevel et Méribel. « Ce ne sera pas la même descente qu'à Val Gardena, mais j'ai hâte de skier devant le public français, et peut-être que j'arriverai à décrocher une médaille, mais la route est longue », a-t-il assuré au micro de la FIS. Le message est passé.