Paris 2024 - Agbegnenou : «C'est dur à avaler»

Paris 2024 - Agbegnenou : «C'est dur à avaler» ©Icon Sport, Media365
A lire aussi

Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 30 juillet 2024 à 19h19

Médaillée de bronze ce mardi chez les -63 kg alors qu'elle n'avait qu'un seul objectif, l'or, Clarisse Agbegnenou avait beaucoup de mal à digérer cette énorme désillusion en dépit de cette victoire qui lui a permis d'ajouter une quatrième médaille olympique à son podium. La championne olympique de Tokyo s'en voulait d'autant plus qu'elle était certaine d'être plus forte que ses rivales.

"C'est dur à avaler (...) Je pense que je m'en voudrai longtemps de cette situation qui m'a coûté une finale olympique. Ce qui est dur, c'est que je suis au-dessus, et que c'est dur de se contenter de ce qu'on a là, mais je la savourerais." Clarisse Agbgnenou n'avait qu'un seul objectif sur ces Jeux Olympiques de Paris 2024 : conserver sa médaille d'or ramenée de Tokyo. Alors, forcément, médaille de bronze comme (maigre) lot de consolation ou pas, la championne française avait beaucoup de mal à se dire qu'elle avait échoué dans cette quête de doublé. C'était d'ailleurs encore le sentiment qui l'habitait (au micro de France Télévisions) après sa victoire (par ippon) face à l'Autrichienne Piovesana, mais non sans s'être fait très peur de nouveau, en début de combat. "Il y a beaucoup d'énervement, énormément, ça pu se voir dans les premières secondes ou minutes contre l'Autrichienne, je ne sais même pas. Je n'ai même plus la notion du temps. J'étais tellement énervée, pas dedans, et quand j'ai regardé Ludo, il m'a dit : "là, tu n'es pas dedans." Et quand j'ai entendu le public, je me suis dit : "mais Clarisse, tous tes efforts, tu ne vas pas les récompenser avec une médaille ici à Paris à la maison."

Agbegnenou donne rendez-vous à Los Angeles : "Je ne vais quand même pas finir comme ça !"

La désormais quadruple médaillée olympique du judo (la seule Française dans ce cas) a d'autant plus de mal à avaler la pilule qu'elle est certaine qu'elle était de nouveau plus forte que toutes ses concurrentes, son bourreau en demi-finales (la Slovène Leski) comprise. Et si c'était à refaire, la Rennaise s'y prendrait différemment. "J'étais au-dessus, mais je n'ai pas gagné. Elle a bien saisi son opportunité. Je n'ai pas été assez maline, on va dire. J'ai voulu marquer, et parfois, le shido suffit et il vaut mieux attendre le Golden Score." Une leçon à retenir avant le concours par équipes - "je serai là" - et à quatre ans des prochains JO, à Los Angeles. Car Agbegnenou sera de la partie. "Je ne vais quand même pas finir comme ça !"

Vos réactions doivent respecter nos CGU.