Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 07 août 2024 à 21h26
L'équipe de France, avec ses deux arrières vedettes, est une autre sélection. Et ce n'est pas vraiment une surprise...
Marine Johannès, 24 points (à 50% à trois points, 5/10) pour un record personnel en équipe de France, "essaie de ne pas trop penser". Et ça lui réussit ! "J'aime vraiment ce genre de match, j'étais très concentrée et tout s'est bien passé", résume la star des Bleues après la qualification face à l'Allemagne (sur Eurosport) : "On prend beaucoup de plaisir dans cette équipe, on adore tout ce qu'il se passe." Et nous aussi. Il vaut mieux compter sur les autres pour les compliments, alors son alter ego Gabby Williams s'en charge : "Quand elle est en feu, ça nous rend les choses beaucoup plus faciles. Elle est fantastique à trois points, on sait qu'elle donne tout. C'est un joyau !"
"A vrai dire, on était contentes de la défaite"
La joueuse naturalisée, autre leader des Bleues qui a encore répondu à l'appel avec quinze points, six rebonds et cinq passes, avance une explication intéressante au sujet de la défaite contre l'Australie lors de la dernière journée de poules : "A vrai dire, on était assez contentes, ça nous a permis de faire le point en attaque comme en défense, de garder les pieds sur terre." Recentrées ainsi sur elles-mêmes, les Bleues ont été d'une solidité à toute épreuve, ne desserrant jamais l'étreinte.
L'ancienne ailière de l'ASVEL, qui évoluera désormais au Fenerbahçe, attend la Belgique de pied ferme en demi-finales. Mais avec la même humilité : "Il faudra contrôler le tempo, un peu comme sur ce match dans l'intensité, ça risque d'être pareil." En face, la coach de l'Allemagne Lisa Thomaidis ne peut qu'admettre la supériorité de ces Françaises : "On leur a laissé pas mal de paniers faciles en transition, et puis c'était trop tard, elles étaient trop loin... Elles travaillent ensemble depuis des années et sont très fortes." Les Allemandes peuvent toutefois garder les têtes hautes, leur sélectionneuse précise d'ailleurs qu'elle ne peut pas être plus fière de ses troupes, à la bagarre avec les meilleures équipes du monde sur cette édition de Paris 2024 : "On n'a pas fait tache, et les quelques défaites difficiles font partie d'un process d'apprentissage dont on retirera beaucoup." Elles reviendront peut-être plus fortes face aux Bleues dans quelques années.