Face aux clubs réclamant le port du voile, l'Ile-de-France coupe les vivres

Face aux clubs réclamant le port du voile, l'Ile-de-France coupe les vivres©Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 11 octobre 2023 à 21h08

Le voile n'est pas autorisé sur les terrains de football en France, ni sur les terrains de basket, mais un nombre important de dirigeants du ballon orange réclame une volte-face. La région Ile-de-France ne l'entend pas du tout de cette oreille.

Au vu de la recrudescence des demandes au droit de porter le voile sur les terrains de sport, la région Ile-de-France a décidé de sévir. Une pétition a été signée en ce sens par 69 clubs français, dont 65 dans la région francilienne. Samedi, sa présidente Valérie Pécresse appelait l'Etat à "ne plus laisser les arbitres de compétitions seuls face aux tentatives de déstabilisation islamiste sur les terrains de sport, et à adopter comme pour l'école une position de fermeté contre les 'couvre-chefs sportifs', pour défendre la laïcité". Mercredi, interrogé sur le plateau de BFM Paris Ile-de-France, son vice-président en charge des Sports, Patrick Karam, a défendu et appuyé cette position en annonçant que la région n'accorderait plus aucune subvention aux clubs concernés.

Karam : "C'est la prise en otage qui est inquiétante"

"J'ai appelé une dizaine de maires, ils me disent qu'ils découvraient que leur club avait signé la pétition. C'est la prise en otage du sport par le religieux qui est inquiétante désormais. Nous allons lancer un appel aux Fédérations de handball, de volleyball et à d'autres pour leur demander de faire la même chose." Pas au football, car le Conseil d'Etat a confirmé en juin l'interdiction du voile en France pour tous les matchs, une position qui a d'ailleurs servi à la ministre Amélie Oudéa-Castéra pour affirmer que les athlètes ne porteraient pas le hijab lors des compétitions de Paris 2024. Le vice-président de la région a enfin précisé que certains des 65 clubs contestataires avaient fait machine arrière depuis samedi, sans doute face à cette menace de ne plus recevoir d'aide financière.

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