Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 06 février 2024 à 12h13
Jimmy Gressier, le recordman de France du 5000 mètres, est visé par une enquête pour harcèlement sexuel ouverte par le parquet de Paris. Une ancienne partenaire d'entraînement l'accuse.
Recordman de France du 5 000 mètres, Jimmy Gressier est visé par une enquête pour harcèlement sexuel ouverte par le parquet de Paris après la réception, en octobre dernier, d'un signalement du directeur de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), rapporte L'Equipe. Un signalement qui a donné lieu à l'ouverture d'investigations menées par le commissariat du XIIe arrondissement de Paris.
"Il conteste les faits"
Le natif de Boulogne-sur-Mer, âgé de 26 ans, "a déjà été amené à s'expliquer devant les instances sportives", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Antoine Maisonneuve, ajoutant : "Il conteste les faits et réserve ses explications à la justice." Celui qui a disputé la finale des derniers Mondiaux est mis en cause par une autre athlète, Claire Palou, qui avait notamment rapporté des faits de harcèlement sexuel qui se seraient déroulés à l'Insep, lors de son audition devant une commission d'enquête parlementaire sur les dysfonctionnements des fédérations dans le sport en septembre dernier.
"Un stress permanent"
Cette ancienne espoir du 3 000 mètres steeple, après une relation consentie avec Jimmy Gressier par le passé, affirme qu'il a ensuite eu des comportements ou propos inappropriés. Sans le nommer, elle s'était confiée à ce sujet sur France Info, assurant avoir subi "un harcèlement sexuel" "durant les premiers mois de l'année 2021 (...) de la part d'un athlète de l'équipe de France, qui faisait partie de mon groupe d'entraînement à l'Insep (...) Il a multiplié les remarques sur mon physique, sur ce qui l'excitait sur mon corps. Un jour, il m'a dit qu'il voulait me « bouffer le c.. ». Il m'a ensuite menacée pour m'empêcher d'en parler, que « ça allait mal se passer pour moi » et qu'il pouvait me « dégager de l'Insep ». J'ai ressenti un stress permanent", racontait Claire Palou en mai dernier.