Paris 2024 - Breakdance (F) : La controverse monte en Australie

Paris 2024 - Breakdance (F) : La controverse monte en Australie ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 14 août 2024 à 22h20

Les danseuses urbaines australiennes n'ont pas du tout apprécié, dans leur majorité, le spectacle délivré par leur représentante.

Le breakdance australien est en émoi, plusieurs jours après une prestation jugée globalement catastrophique de la part de la dénommée Raygun. Leah Clark, une danseuse locale historique restée une figure importante du milieu, en veut beaucoup à sa compatriote et porte le débat sur un enjeu beaucoup plus global que cette simple participation à Paris 2024 (propos relayés par le Guardian) : "On est affectés à une échelle bien plus grande que les seuls mèmes sur les réseaux sociaux", ces séquences courtes qui deviennent virales et dont les internautes se sont vite délectés après le passage de Raygun.

Clark : "Comment puis-je obtenir notre sponsoring dans un sport tourné en ridicule ?"

"Certaines de nos B-Girls étaient en larmes, comment pourra-t-on représenter notre pays dans d'autres événements mondiaux alors qu'on a été ridiculisés ? Comment puis-je aller travailler et essayer d'obtenir notre sponsoring, notre subvention, afin de mettre en place des programmes dans un sport qui vient d'être tourné en ridicule ?" La pilule ne passe décidément pas, au vu de cette véritable guerre larvée en interne.

Après sa performance, la Raygun en question (de son vrai nom Rachael Gunn) s'était défendue comme elle avait pu, en invoquant une recherche de "créativité" selon elle : "Tous mes mouvements étaient originaux, c'est vraiment important pour moi. Parfois ça parle aux juges, parfois non. Je voulais venir et proposer quelque chose de nouveau, c'est ma force." Elle savait qu'elle ne pouvait pas battre ses concurrentes sur ce qu'elles font de mieux, d'après ses propres termes, alors elle voulait bouger différemment et se montrer créative, laisser son empreinte d'une manière différente en tant qu'outsider. Ce qui n'a donc convaincu personne... Sur le moment, Raygun se disait aussi persuadée que les garçons n'auraient jamais subi pareille rafale de critiques : "J'attends le même niveau d'exigence pour les B-Boys. N'ayez pas peur d'être différent, allez-y et vous ne savez jamais où ça vous mènera."

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