Axel Allag, Media365, publié le jeudi 07 avril 2022 à 22h15
Arrigo Sacchi n'a pas apprécié le quart de finale aller de Ligue des Champions entre Manchester City et l'Atlético de Madrid (1-0). Dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport, l'ancien entraîneur de l'AC Milan a largement critiqué l'approche de Diego Simeone, et son "catenaccio des années 60".
Entraîneur légendaire de l'AC Milan, Arrigo Sacchi regarde, encore et toujours, le football de haut niveau. Et il a été très loin de s'extasier devant le spectacle proposé lors du quart de finale aller de la Ligue des Champions entre Manchester City et l'Atlético de Madrid (1-0), qui s'est débloqué grâce au but de Kevin De Bruyne. Si Pep Guardiola a qualifié le système de jeu des Colchoneros de "5-5-0" en évoquant la "préhistoire" dans son analyse, Sacchi s'est également insurgé devant l'approche de Diego Simeone, auprès de La Gazzetta dello Sport. "Au lieu de signer des joueurs et de dépenser autant d'argent, l'Atlético aurait dû acheter un jeu", a-t-il expliqué, considérant que la confrontation était "ouverte", avant le retour, prévu le 13 avril prochain sur la pelouse du Wanda Metropolitano.
"C'est quoi ce football ?"
De façon générale, Sacchi ne s'est vraiment pas amusé en regardant cette opposition de styles entre une équipe portée vers l'avant sur le papier et une autre venue pour défendre. "Ce n'était pas un match amusant : l'Atlético ne voulait pas jouer au football, mais City avait l'obligation de faire autre chose", a jugé l'ancien technicien. Troisième de Liga, l'Atlético de Madrid dispose de plusieurs éléments en capacité de générer des différences (João Félix, Antoine Griezmann, Luis Suarez...) mais la prestation réalisée à l'Etihad Stadium - avec aucun tir tenté - a engendré les critiques de Sacchi. "Ils ont un catenaccio des années 60, une vieille idée : c'est quoi ce football ? Cela ne vous donne pas de joie même lorsque vous gagnez. Vous gagnez sans le mériter, seulement avec ruse. Je n'aime pas ça et ça m'étonne que les Espagnols, habitués à la beauté du football, l'acceptent", a-t-il tranché.