Rédaction Media365, publié le vendredi 22 janvier 2021 à 23h03
Face à des Montpelliérains réduits à dix après l'expulsion de Jonas Omlin en première période, le PSG s'est amusé. Kylian Mbappé (doublé), Mauro Icardi et Neymar se sont illustrés durant ce match à sens unique qui permet au club de la capitale de faire la course en tête de la Ligue 1.
Faire la passe de trois en championnat et peaufiner des circuits : les objectifs du Paris Saint-Germain étaient divers, ce vendredi, pour la réception de Montpellier dans son antre du Parc des Princes. Le champion en titre avait récupéré son fauteuil de leader après le couac de l'OL contre Metz (0-1). Il est parvenu à le conforter pour avoir un petit matelas de trois points d'avance avant la suite de cette 21e journée de Ligue 1, qui fermera justement son rideau par le derby le plus chaud de France, entre Saint-Etienne et Lyon.
Mauricio Pochettino et son staff continuent d'affiner ce qui s'apparente à un onze-type : une animation en 4-2-3-1 avec les 4 fantastiques devant et le tandem Verratti-Paredes dans l'entrejeu. Au vu du bilan de Kean, le retour aux affaires d'Icardi est un vrai choix. Tout comme celui de Kurzawa sur le côté gauche. L'unique surprise notable au coup d'envoi était l'absence de Presnel Kimpembe sur la feuille de match. En face, Montpellier était privé de sa première gâchette Andy Delort.
Paris tient son match référence
On a rapidement senti que les Parisiens allaient livrer une prestation plus consistante qu'à Angers. Impliqués dans la récupération du ballon, appliqués dans son utilisation, Neymar et sa bande ont confirmé leur montée en puissance sous l'ère Pochettino. Dès les premières minutes, les vagues se sont multipliées face à une formation héraultaise plus poreuse qu'à son habitude. Mauro Icardi, incisif, aurait pu débloquer la situation à plusieurs reprises (5e, 9e), tout comme le virtuose Neymar, qui n'a cessé d'impulser les offensives parisiennes dans un rôle de créateur depuis la salle des commandes, un peu plus bas, tout en s'offrant quelques gourmandises.
Il fallait néanmoins un déclic. Il est intervenu en deux temps et la bonne nouvelle pour Paris, c'est qu'il porte la signature de Kylian Mbappé. Cible de nombreuses critiques depuis quelques matchs, le champion du monde français a donné une réponse.
Mbappé a donné une réponse
C'est lui, d'abord, qui a modifié le rapport de force en provoquant l'expulsion de Jonas Omlin sur un appel parfait après une passe bien claquée de Leandro Paredes (18e). Et c'est lui, ensuite, qui a placé Paris sur les bons rails en concluant d'une pichenette bien sentie un mouvement collectif de haute voltige (1-0, 34e). Par-delà ces considérations comptables, Mbappé n'a surtout pas déjoué. Il n'a pas non plus surjoué - comme on entend ici et là. L'international français s'est attelé à se concentrer sur ses points forts avec un jeu très épuré : appuis, remises, contrôles, passes, appels.
Il faut dire qu'autour de lui, tout s'est bien emboîté pour permettre à Paris de gagner en fluidité. Dans son approche tactique, la position de son bloc-équipe et les initiatives individuelles, ce PSG version Pochettino semble vouloir revenir aux basiques. Et c'est peut-être la meilleure chose qu'il soit, avant les grands cols. Un début de continuité et une montée en puissance progressive s'observent d'un match sur l'autre depuis l'arrivée du technicien argentin.
Le début du second acte a quelque peu douché cet enthousiasme lorsque Sergio Rico s'est présenté dans les buts à la place de Keylor Navas, sorti par précaution, avant que Marquinhos ne laisse lui aussi sa place pour une gêne à la hanche. Deux bémols qui n'ont pas freiné les Parisiens dans leurs intentions. Mieux, le champion en titre a carrément passé la seconde dans un temps fort, un vrai, autour de l'heure de jeu.
En trois minutes chrono, les hommes de Pochettino ont scellé leur succès en ajoutant trois autres buts sur des actions toutes plus fluides les unes que les autres, avec Neymar servi par Mbappé (2-0, 60e), Icardi sur un caviar de Florenzi (3-0, 61e), et Mbappé suite à un cadeau du même Icardi (3-0, 63e). L'affaire était réglée depuis un moment, mais l'addition aurait pu être plus salée, Layvin Kurzawa étant tout proche d'inscrire le but de la soirée sur un astucieux ciseau retourné qui s'est écrasé sur la barre (68e). Le contrat est rempli. Avec mention.