Juba Touabi, Media365, publié le lundi 15 mai 2023 à 21h57
Dans une lettre ouverte destinée aux joueurs de Ligue 1 et Ligue 2, le conseil national de l'éthique de la FFF a commenté la controverse entourant le refus de certains footballeurs de porter un maillot au flocage arc-en-ciel.
Les équipes de Toulouse, Guingamp et Nantes étaient amoindris par l'absence de quelques joueurs lors des matchs du weekend passé. Certains joueurs ont fait l'impasse après leurs refus de porter le maillot floqué arc-en-ciel contre l'homophobie dans le monde du football. Une décision qui a alimenté la polémique lors des derniers jours.
L'inacceptation de l'action de la Ligue de football professionnel (LFP) par certains joueurs a fait beaucoup de bruit dans les médias. Consciente qu'elle peut avoir un rôle à jouer dans cette affaire, le conseil national de l'éthique (CNE) de la Fédération française de football (FFF) a tenu à envoyer une lettre ouverte à l'ensemble des joueurs professionnels.
Dans cette correspondance, le CNE a indiqué qu'il n'allait pas saisir « la commission de discipline des comportements des quelques joueurs qui ont refusé de porter le maillot de cette journée de Championnat ». Le conseil national de l'éthique « tient à appeler l'attention de ces joueurs sur la gravité de leur comportement et l'erreur qui est la leur... »
Le CNE rappelle aux joueurs leur devoir d'exemplarité
« En s'excluant d'une initiative nationale de lutte contre l'homophobie, ces joueurs doivent prendre conscience qu'ils font penser que certaines orientations sexuelles sont moins acceptables que d'autres, a ajouté le conseil national de l'éthique. Ce faisant, même s'ils n'en ont pas conscience, ils se rendent complices des comportements homophobes ».
En conclusion, le CNE a tenu à rappeler aux joueurs leur devoir d'exemplarité vis-à-vis des jeunes amateurs du ballon rond. « Les footballeurs sont considérés par beaucoup de jeunes comme des sources d'inspiration et des exemples, peut-on lire. Leur comportement est observé, puis copié. Les footballeurs le savent et se doivent d'agir en conséquence. Refuser de participer à une opération nationale de cette nature, c'est connaître et accepter le débat public qui s'ensuivra, dans les médias et dans la jeunesse et l'influence que cela peut avoir ».