Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 30 septembre 2022 à 19h51
Le rapport d'Alain Bauer, s'il n'a pas encore été rendu de manière officielle, a fuité dans ses grandes lignes. Il en ressort ainsi des axes intéressants afin de ne plus jamais revivre les catastrophes de la saison dernière.
La LFP s'est appuyée sur Alain Bauer pour obtenir les meilleures recommandations possibles en termes de sécurité dans les stades, après les graves incidents répétés de la saison dernière en Ligue 1, et L'Equipe a révélé les premières tendances fortes du rapport établi par le célèbre criminologue. Dans un premier temps, il demande que les missions soient bien clarifiées, particulièrement entre les clubs et les pouvoirs publics et surtout par rapport aux gestions de foules - en rappelant cette phrase essentielle : "Les supporters ne sont pas des ennemis" ; Alain Bauer sous-entend, bien sûr, que la majorité ne doit plus payer pour cette fameuse extrême minorité fauteuse de troubles, pour laquelle il demande urgemment une meilleure identification individuelle afin de pouvoir punir.
"Repenser la notion d'interdiction des fumigènes"
Carte de supporter, achat nominatif et vérification, ou même reconnaissance faciale, ces trois moyens peuvent être bons selon Alain Bauer pour franchir ce cap. Ce dernier propose également l'idée d'un assouplissement sur les fumigènes : "Il faut adapter la législation en responsabilisant les auteurs", ce qui permettrait alors de "repenser la notion d'interdiction des fumigènes".
Idem pour les jets de bouteille : "La réponse à un jet de bouteille d'eau n'est pas forcément l'interdiction de toutes les bouteilles d'eau dans les stades, ni même des bouteilles d'eau dans une tribune qui deviendrait stigmatisée dans son ensemble pour l'agissement d'un ou quelques individus." Dans ce rapport, qui sera rendu au plus tard à la fin du mois d'octobre, Alain Bauer réclame enfin une vraie formation des stadiers ainsi que des adaptations obligatoires selon l'affluence : "Il n'est pas possible d'aborder uniformément des stades qui jouent à guichets fermés avec 60 000 spectateurs toutes les semaines, et des stades qui ont du mal à atteindre 1 500 spectateurs de manière régulière."