Déplacements de supporters : Pour Oudéa-Castéra, "il fallait un électrochoc" 

Déplacements de supporters : Pour Oudéa-Castéra, "il fallait un électrochoc"  ©Panoramic, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 18 décembre 2023 à 20h28

Après les interdictions de déplacements de supporters mises en places suite à la mort d'un fan nantais, Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a défendu son moratoire, même si ces interdictions ont fini par être annulées par le Conseil d'Etat.

C'est dans un contexte forcément particulier que s'est tenue, lundi à Paris, la 12e séance plénière de l'Instance nationale du supportérisme (INS), présidée par Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports. Suite à la mort d'un supporter nantais, tué à l'arme blanche par un chauffeur de VTC qui transportait des fans niçois vers la Beaujoire avant la rencontre entre les deux équipes, elle avait voulu un moratoire sur les déplacements de supporters. Les déplacements pour les matchs à risque ont depuis été interdits, avant que le Conseil d'Etat ne suspende de manière quasi systématique ces arrêtés, en raison d'"une atteinte grave et manifestement disproportionnée aux libertés fondamentales". Pour Oudéa-Castéra, "peut-être que tout n'a pas été bien fait ou un peu tardivement mais depuis deux ou trois semaines, il fallait un électrochoc. Ce moratoire a produit une réflexion." Et "même s'il y a de la casse juridique, je la préfère à la casse humaine", a-t-elle encore expliqué, tout en affirmant sa volonté de ne pas "prolonger ad vitam aeternam ni cette idée du moratoire, ni ces batailles devant le Conseil d'État".

"On ne peut pas laisser ces débordements perdurer"

Avant de rentrer plus dans le détail dans un entretien avec RMC. "Il faut comprendre la nécessité que nous avions d'envoyer un signal extrêmement fort avec le ministre de l'Intérieur. Il fallait un sursaut. Il fallait un électrochoc. Et ça, les associations de supporters l'ont elles-mêmes reconnu. On ne peut laisser ces débordements perdurer, et on ne peut pas aboutir à des situations où quand on est en famille, avec son fils ou sa fille, on a peur d'aller dans un stade. Ce n'est juste pas possible. Et ça, avec Vincent Labrune (le patron de la LFP, ndlr), on est totalement alignés sur ce message, comme sur notre volonté de faire émerger cette réponse à la française", a précisé « AOC », qui a aussi annoncé une première décision, la signature, le mois prochain, d'une "nouvelle convention" avec la Ligue de football professionnel (LFP), pour permettre "de clarifier à nouveau le rôle et les responsabilités de chacun".

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