L1 : La ministre des Sports veut un moratoire sur les déplacements des supporters

Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le mardi 05 décembre 2023 à 16h24

Après les incidents répétés dans le football français, Amélie Oudéa-Castéra souhaite un moratoire sur les déplacements des supporters.

Chaque week-end ou presque ces dernières semaines, un incident se produit en Ligue 1. Alors qu'un supporter nantais est décédé samedi soir autour du match Nantes-Nice, les supporters lyonnais ne se rendront pas à Marseille mercredi à l'occasion du match reporté entre les deux poids lourds suite au caillassage du bus lyonnais qui avait touché notamment Fabio Grosso au visage. Le climat est très compliqué dans le football français et Amélie Oudéa-Castéra a encore déploré cette triste situation, mardi.

« Il ne faut pas que cela nous coupe des supporters »

« On a tenu à échanger longuement dimanche avec Vincent Labrune (le président de la Ligue nationale) parce qu'on était tous le deux extrêmement affectés par la situation. Il y a le constat d'une violence dans le foot qu'on a besoin d'arriver à mieux maîtriser. Il faut casser une spirale. On a un phénomène depuis fin octobre où la violence autour du foot s'exprime hors du stade, avec des bus caillassé et le décès du supporter nantais. On est en train de franchir quelque chose de nouveau », a déclaré la ministre des Sports en marge de son déplacement à l'Île-Saint-Denis à l'occasion d'un atelier sur le bénévolat sportif.

Oudéa-Castéra veut un moratoire sur les déplacements des supporters dans l'Hexagone. « Avec Vincent Labrune, on se dit aujourd'hui qu'il faut qu'on ait vraiment un moment comme un moratoire sur ces déplacements de supporters, pour qu'il y ait une prise de conscience collective, un sursaut, et une volonté partagée de traiter la situation. Ça ne peut pas durer comme ça. Il ne faut pas que cela nous coupe des supporters. Ce dialogue est très important. On doit trouver une réponse globale pour sortir de l'ornière dans laquelle les dernières semaines nous ont poussés. Il faut se dire qu'on va laisser ça derrière nous. On ne peut pas se permettre d'avoir des forces de l'ordre aussi sollicitées dans le contexte sécuritaire que l'on connaît. Il est vraiment temps de dire que ça suffit, qu'on va tous ensemble rebondir », a-t-elle indiqué. Alors que Paris accueillera les Jeux Olympiques en juillet 2024 et que la sécurité sera très importante, cette solution doit « ouvrir la voie au sursaut en Europe ».

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