Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 26 mai 2024 à 17h36
Devenu une figure de l'équipe de France à force de combat sans relâche, son meilleur réalisateur historique (57 buts) se voit célébré comme il se doit par nos confrères de la chaine cryptée.
Un documentaire consacré à Olivier Giroud sera retransmis dimanche par Canal+ (à 21h05), à trois semaines du début de l'Euro à l'issue duquel le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France prendra sa retraite internationale. Nos confrères du Parisien étaient présents à l'avant-première il y a une dizaine de jours, où l'attaquant de l'AC Milan s'est dit "très fier de donner ce documentaire en héritage" à ses enfants et ses proches : "Il était important, à mes yeux, de laisser une trace. Je voulais aussi montrer l'envers du décor. Ma femme s'est beaucoup investie. On a pu recueillir des témoignages forts sur un plan émotionnel."
"Il a fallu que ma maman m'accepte"
Didier Deschamps, Arsène Wenger ou Zlatan Ibrahimovic font partie des intervenants, mais c'est le passage consacré à sa mère qui s'avèrera définitivement être un des plus émouvants, lorsque celle-ci révèle qu'Olivier n'était pas voulu en tant que petit dernier d'une fratrie de trois garçons et une fille : "Tout mon être refusait cet enfant." Lucide, peut-être même bien au-delà de ce qu'on peut imaginer, le futur joueur du Los Angeles FC a déjà fait le tour de la question et partage sa réflexion, loin d'être anodine : "C'est la scène qui m'a le plus ému. Il a fallu que ma maman m'accepte, qu'elle bataille contre elle-même alors que je n'étais pas prévu. Je ne suis pas psychothérapeute, mais il y a peut-être un lien à établir avec mon parcours."
Thomas Sénécal, le directeur des sports de Canal+, a produit l'oeuvre : "Il n'y a pas de bon documentaire sans un récit et un personnage. Plus que de la résilience, j'ai vu un sage qu'on n'attendait pas toujours, mais qui aura toujours été au rendez-vous. Il a surmonté des blessures et ça en fait un personnage hors normes." L'auteur et scénariste grenoblois Jean-Marc Eysseric s'est également confié à France Bleu : "Je ne le connaissais pas si bien que ça avant le tournage, c'est vraiment un mec bien." Ses parents habitent toujours à Froges (à 20 minutes de Grenoble) et il est "extrêmement fidèle à ses racines" : "Il connaît toutes les personnes par leur prénom. Il avait un mot très sympa à chaque fois, il garde des liens étroits avec ses racines."