Rédaction Media365, publié le dimanche 20 novembre 2022 à 19h00
Le premier match de la Coupe du monde a vu le facile succès 2-0 de l'Equateur contre le pays hôte, le Qatar, dimanche.
Un jeu de lumière incandescent, quelques airs bien connus éveillant des souvenirs récents sous le regard bienveillant d'un maître de cérémonie pas comme les autres, l'acteur hollywoodien Morgan Freeman. C'est dans ce décor que le lever de rideau de la Coupe du monde 2022 a eu lieu, en mondiovision, en ce dimanche d'automne. L'instant, traditionnel, avait aussi quelque chose de solennel. Ce protocole cérémonial devait être à la fois une photographie du pays hôte et un appel à l'union pour tous ses invités. Avant de laisser la place au sport. Comme toujours.
En affrontant l'Équateur pour son entrée en lice, le Qatar, pays organisateur, ne s'attendait peut-être pas à se prendre les pieds dans le tapis. Car la suite lui réservera deux autres gros morceaux - le Pays-Bas et les Sénégal. En attendant, ce match inaugural a mis en exergue les ingrédients qu'il manquait à la sélection qatarienne pour espérer sortir de cette poule. En caricaturant un peu les choses, on pourrait presque affirmer que l'affaire était réglée dès la pause, dans ce match en deux temps où l'Équateur n'a jamais vraiment tremblé.
Valencia porte l'Équateur
Accrocheuse et bien organisée, la Tri a imposé sa loi dans ce match, sous l'impulsion de son leader et buteur, Enner Valencia. L'attaquant de Fenerbahçe, meilleur buteur de son championnat, s'est presque occupé de tout dans ce match.
C'est lui qui a fait passer le premier frisson en profitant d'une situation pleine de confusion pour marquer d'une tête bien claquée dès la 3e minute de jeu, avant que son but ne soit refusé par M. Orsato pour une position de hors-jeu peu évidente (3e)... C'est lui, surtout, qui a obtenu un penalty après un appel tranchant dans la profondeur et un duel avec Al-Sheeb, avant de le transformer sans sourciller pour placer son équipe sur les bons rails (0-1, 16e). Et c'est lui, encore, qui a fait le break d'un puissant coup de casque à la demi-heure de jeu (0-2, 31e).
Un autre match a alors commencé par le Qatar. Mais pour refaire son retard, l'équipe de Felix Sanchez aurait dû lâcher les chevaux. Il n'en a rien été. Comme inhibée par l'événement, la formation locale est restée en bloc médian sans se découvrir, se contentant de quelques fulgurances individuelles pour exister offensivement : une tête trop décroisée d'Ali (45e+4), un tir lointain et spontané de Muntari (86e). Et c'est à peu près tout. Bien trop peu pour faire douter une équipe sud-américaine sure de sa force, malgré la sortie du buteur Valencia dans la dernière demi-heure (76e). La marche était trop haute pour le Qatar.