Thomas Siniecki, Media365, publié le 22 janvier
L'Udinese comme les pouvoirs publics ne savent plus quoi faire pour tenter de rattraper l'extrême bêtise de ces quelques individus racistes qui, samedi soir, ont insulté le gardien des Bleus.
Un énième épisode de racisme a donc frappé en Serie A ce week-end, à l'encontre de Mike Maignan lors du match entre l'Udinese et l'AC Milan (2-3). Le maire d'Udine, Alberto Felice De Toni, veut faire du gardien français un citoyen d'honneur de sa ville, comme il l'a annoncé par le biais d'une vidéo : "Udine est une ville pour tous, qui a une longue histoire d'accueil et n'est pas raciste. C'est pourquoi je l'ai personnellement invité afin de mener ensemble des initiatives concrètes à l'attention des jeunes, avec l'appui de la Fondation Milan. J'ai été profondément blessé par ce qu'il s'est passé, c'est précisément pour ça que je veux exprimer la solidarité d'Udine, des Frioulans et des supporters de l'Udinese qui ne se sentent pas représentés. Nos valeurs ne peuvent pas être bafouées par quelques personnes aveuglées par le racisme."
Collavino : "Nous allons chercher à exclure ces supporters pour toujours"
Fabio Capello, sans doute le plus célèbre Frioulan lié au football, s'est aussi "senti assez offensé", ainsi qu'il le confie dans une interview accordée à La Gazzetta dello Sport. Quant à l'Udinese, qui dénonce un épisode déplorable, le club a vite assuré qu'il adopterait toutes les mesures nécessaires pour punir les responsables, dans le but de promouvoir la diversité et l'intégration de tous les groupes ethniques et culturels à tous les niveaux.
Franco Collavino, le directeur général, est allé un peu plus loin en promettant de bannir à vie les fautifs : "Ce sont deux ou trois misérables qui suffisent à rendre ce sujet très sérieux, on a déjà commencé à regarder les images des caméras, il y a aussi l'audio. On a plus de 300 caméras entre l'intérieur et l'extérieur de l'enceinte, on a beaucoup de travail à faire en très peu de temps, mais nous allons chercher à exclure ces supporters pour toujours." Le dirigeant rappelle à son tour les valeurs d'inclusion et de tolérance historiquement prônées par la région, précisant que ce n'était pas un hasard si le maire ainsi que le gouverneur avaient témoigné leur soutien. Il estime enfin que les sifflets également entendus dans les tribunes, sur le moment, ne cherchaient pas à encourager les cris racistes, mais bien au contraire à les désapprouver.