Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 04 octobre 2022 à 11h58
Une enquête de la Fédération américaine de football féminin a révélé des abus et agressions sexuels subis par des joueuses du Championnat US.
Ces résultats n'étaient pas attendus aussi terribles qu'ils le sont au final. Il y a tout juste un an, en octobre 2021, la Fédération américaine de football avait commandité une enquête indépendante auprès du cabinet Yates et King amp; Spalding et de l'ancienne procureure générale des Etats-Unis Sally Yates pour faire toute la lumière suite à des accusations d'abus et d'agressions sexuelles dans le football professionnel féminin aux États-Unis. Et les « résultats » sont tombés...
« Les conclusions de cette enquête sont déchirantes et profondément troublantes, a lâché l'air grave Cindy Parlow Cone, la présidente de la fédération US depuis 2020. Ella a décrit des faits « inexcusables qui n'ont pas leur place sur aucun terrain de jeu, dans aucun centre de formation ou lieu de travail ». L'enquête a établi « des commentaires à connotation sexuelle, des avances, des attouchements non désirés et des rapports sexuels forcés ». Au sein de la Ligue nord-américaine (NWSL), d'une part, mais malheureusement même au-delà, dans des structures dédiées aux jeunes joueuses.
Une triste pratique « systémique » des abus contre les joueuses
« Un comportement inapproprié et abusif imprégnait la culture de la Ligue dans son ensemble », indique le rapport de près de 200 pages qui évoque une triste pratique « systémique » des abus contre les joueuses de la NWSL. « Les entraîneurs dont la conduite était en cause ont également des liens profonds avec le football des jeunes. Au cours de notre enquête, nous avons été confrontés à plusieurs rapports sur des abus dans le football des jeunes », peut-on lire dans l'enquête qui rapporte qu'il est question de « commentaires à connotation sexuelle, des avances et des attouchements sexuels non désirés et des rapports sexuels forcés ». Les entraineurs Paul Riley, Rory Dames et Christy Holly sont cités pour avoir « abusé verbalement ou émotionnellement des joueuses », mais ce ne sont pas « les seuls ». Un comité sera constitué et des conclusions seront livrées au plus tard dans quatre mois, fin janvier.