Juba Touabi, Media365, publié le vendredi 08 novembre 2024 à 11h11
Dans son autobiographie Earning my Spurs, Hugo Lloris, ancien capitaine de Tottenham, revient sur l'amertume de la finale de Ligue des champions 2019, perdue 2-0 contre Liverpool.
Cette défaite, que l'ancien international français qualifie de moment marquant dans sa carrière, symbolise pour lui le manque de culture de la gagne au sein du club londonien, une lacune qu'il estime encore présente. Quelques jours avant la finale, Daniel Levy, président de Tottenham, a offert aux joueurs des montres de luxe gravées de l'inscription "Finaliste de la Ligue des champions 2019". Pour Lloris, cette inscription, réalisée avant même le coup d'envoi, témoignait d'une attitude résignée qui semblait déjà intégrer l'idée d'une défaite. « Qui fait une chose pareille dans un moment pareil ? », s'est questionné le gardien de but tricolore.
« Le Real Madrid n'aurait jamais célébré une finale perdue »
Hugo Lloris décrit l'ambiance décevante dans le vestiaire après la défaite. Selon lui, la réaction émotionnelle des membres du club n'était pas à la hauteur de la situation, comme si la défaite ne pesait pas sur tous avec la même intensité. « Lors de la réception d'après-match à l'hôtel, j'ai eu l'impression que certaines personnes du club et certains joueurs n'étaient pas suffisamment déçus d'avoir perdu. Le Real Madrid n'aurait jamais célébré une finale perdue », a-t-il indiqué. Cette différence de ressenti a marqué le Français, qui y voit un reflet du manque d'une réelle culture de vainqueur au sein de Tottenham, une culture indispensable pour rivaliser avec les géants européens.
Bien que critique, Hugo Lloris ne renie pas l'évolution positive que Tottenham a connue sous la direction de Daniel Levy, qui a permis au club de se hisser parmi les plus compétitifs de Premier League. Cependant, il estime que certaines insensibilités vis-à-vis de la mentalité de vainqueur ont limité le potentiel des Spurs en Europe. Pour le gardien de but de Los Angeles FC, la finale de 2019 reste un symbole d'opportunité manquée, et un rappel des changements culturels nécessaires pour que Tottenham aspire véritablement à une place au sommet de l'Europe.