Mathieu WARNIER, Media365 : publié le jeudi 03 juin 2021 à 14h15
Au lendemain d'un contre-la-montre du Critérium du Dauphiné sur lequel il a perdu beaucoup de temps, Chris Froome n'a pas cherché à enjoliver la réalité et confirme qu'il ne sera pas un prétendant à la victoire sur le prochain Tour de France.
Deux minutes et douze secondes. C'est le temps que Chris Froome a concédé ce mercredi face à Alexey Lutsenko sur les 16,4 kilomètres du contre-la-montre du Critérium du Dauphiné. Habitué à briller dans cet exercice, le quadruple vainqueur du Tour de France est très loin du niveau qui était le sien il y a deux ans, avant cette chute sur cette même épreuve qui a changé sa carrière du tout au tout. Alors que son directeur sportif chez Israel Start-Up Nation, Rik Verbrugghe, a récemment confié au quotidien belge La Dernière Heure qu'il attendait de la « clarté » concernant la forme du Britannique en vue de la prochaine Grande Boucle pour laquelle « sa participation n'est absolument pas une évidence », Chris Froome a tenu à freiner des quatre fers toute potentielle ambition pour la course qui s'élancera de Brest le 26 juin prochain.
Froome : « Je sais d'où je reviens »
Interrogé en marge du départ de la cinquième étape du Critérium du Dauphiné, ce jeudi à Saint-Chamond, Chris Froome a fait preuve d'une inattendue franchise. « Je ne parle pas de gagner le Tour de France dans quelques semaines, c'est certain, a ainsi déclaré le Britannique face à la presse. Je suis plutôt concentré sur l'idée de retrouver mon ancien niveau et y aller étape par étape. Je ne peux pas passer de mon niveau actuel à gagner le Tour de France en l'espace de quelques semaines. » Se remémorant toutes les souffrances vécues lors de ces deux dernières années, Chris Froome assure se satisfaire de sa progression, même si elle est lente. « Je sais d'où je reviens. Je sais qu'il y a un an, avant même de pouvoir de nouveau marcher correctement, j'avais repris la compétition à vélo, ajoute . En conséquence, être présent sur le Dauphiné, marcher correctement, ne pas avoir de soucis et être en course sont déjà d'énormes progrès. » Alors que Rik Verbrugghe espérait qu'ils soient « exponentiels », ces progrès font apparemment le bonheur de Chris Froome.