Van der Poel : «Je n'imaginais jamais gagner toutes ces courses»

Van der Poel : «Je n'imaginais jamais gagner toutes ces courses» ©Icon Sport, Media365
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Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 08 avril 2024 à 10h53

Vainqueur dimanche de Paris-Roubaix pour la deuxième année de suite, une semaine après avoir remporté le Tour des Flandres, Mathieu van der Poel semble actuellement seul au monde. Le Néerlandais avoue qu'à cette époque où il écrasait tout en cyclo-cross uniquement, il n'aurait jamais pensé devenir le même monstre sur route.

Ne croyez pas que Mathieu van der Poel soit déjà blasé à 29 ans par tous les succès qu'il emmagasine. C'est même tout le contraire. Si à l'heure actuelle, il semble bien qu'il y ait le Néerlandais et les autres - sa nouvelle démonstration, dimanche sur Paris-Roubaix en atteste - cela n'empêche pas le petit-fils du regretté Raymond Poulidor d'avoir parfaitement conscience de ce qu'il traverse actuellement comme d'apprécier chacune de ses victoires. Le champion du monde va même plus loin. Jamais en effet, il n'aurait imaginé, à l'entendre, devenir cet extra-terrestre sur route capable pour reprendre ses derniers résultats en date de remporter l'Enfer du Nord deux années de suite ou d'écraser Paris-Roubaix une semaine après avoir survolé le Tour des Flandres, qu'il avait d'ailleurs déjà gagné à deux reprises. Pour celui qui est également un monstre en cyclo-cross (six titres de champion du monde, trois de champion d'Europe), c'était tout simplement inconcevable. Il assure d'ailleurs avoir beaucoup de mal à se dire qu'il écrase aujourd'hui la concurrence sur les deux terrains. "Ce n'est clairement pas quelque chose de normal. J'aurais pu en rêver quand j'étais petit (...) mais je n'imaginais jamais gagner toutes ces courses, j'étais concentré sur le cyclo-cross. C'est incroyable !". "VDP" avoue que c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il a tenu dimanche pour ce qui constituait à ses yeux "(son) meilleur jour depuis le début de la saison des classiques" à "profiter des derniers kilomètres de course".

Van der Poel : "Liège-Bastogne-Liège ? Même avec mon niveau de Glasgow, ce sera très difficile de gagner..."

Surtout qu'il n'avait pas eu cette possibilité le dimanche précédent. "Au Tour des Flandres, j'avais atteint mes limites". Le leader de l'équipe Alpecin-Deceuninck devra de nouveau donner tout son maximum pour tenter désormais de remporter un autre Monument : Liège-Bastogne-Liège, le 21 avril prochain. Le héros des dernières semaines (NDLR : Il avait également gagné l'E3 Saxo Classic), qui n'a jamais fait mieux que 6eme sur la course (en 2020), estime néanmoins qu'il sera très compliqué pour lui de lever de nouveau les bras. "Même avec mon niveau de Glasgow, ça va être très difficile de gagner." "Mais je vais quand même essayer et voir jusqu'où cela me portera. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer", ajoute néanmoins van der Poel, à qui rien ne semble résister actuellement. Il serait donc très surprenant qu'il ne laisse pas tous ses concurrents derrière lui de nouveau. Surtout que l'intéressé se dit pratiquement au même niveau que celui qui lui avait permis de remporter son premier titre de champion du monde, le 6 août dernier en Ecosse. "Je crois que je m'en suis rapproché". Ses concurrents, habitués ces dernières semaines à essentiellement voir le dossard du Franco-Néerlandais, sont prévenus. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris. Car van der Poel est assurément dans une autre dimension aujourd'hui.

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