Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 22 août 2023 à 12h36
Champion du monde en titre, Kevin Mayer a confié ce mardi lors d'un point-presse qu'il n'était pas certain de prendre part au décathlon des Mondiaux de Budapest en raison d'une douleur au tendon d'Achille gauche. Un forfait serait un terrible coup dur pour la délégation française.
Il est la plus grande chance de médaille, pour ne pas dire la seule, de la délégation française aux championnats du monde d'athlétisme de Budapest. Mais il n'est pas sûr de prendre part au décathlon vendredi et samedi. Kevin Mayer, qui avait décroché la seule médaille tricolore l'an passé aux Mondiaux de Eugene, a en effet fait savoir ce mardi lors d'un point-presse qu'il souffrait du tendon d'Achille gauche. "Il y a 15 jours, sur ma deuxième séance spécifique de 400 m, dans le virage, j'ai ressenti une douleur au tendon d'Achille gauche. Maintenant c'est la course à la rééducation. Je donne tout comme un taré. Je le prends avec le sourire car j'adore les challenges. Mais il y a Paris l'année prochaine et je ne pourrai pas peut-être me mettre autant dans le mal que d'habitude. Je prends le problème heure par heure", a expliqué le décathlonien de 31 ans, selon des propos relayés par L'Equipe.
Mayer : "Mes chances de finir sont en dessous des 50% de réussite"
Le natif d'Argenteuil ne souhaite pas mentir à ses nombreux supporters : il estime qu'il y a plus de chances qu'il ne parvienne pas à finir son décathlon que l'inverse. "Je ferai quelques tests avant. C'est après le 400m (la cinquième épreuve, prévue vendredi à 21h05, ndlr) que la douleur risque d'être la plus forte. C'est un calcul de probabilité. Quand mes chances de finir sont en dessous des 50% de réussite, je parle de mes blessures. Quand c'est l'inverse, je n'en parle pas. Quand je sais que ça peut être négatif, je préviens mes suiveurs", poursuit celui qui a été sacré champion du monde en salle de l'heptathlon en mars dernier. Sauf catastrophe, Kevin Mayer sera bien au départ du décathlon, mais il n'est donc pas sûr de le terminer, loin de là. Le champion français ne veut évidemment pas prendre de risques à moins d'un an des Jeux Olympiques de Paris, où il rêve de décrocher l'or après avoir gagné l'argent à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021. D'autant qu'après sa blessure de 2019 aux ischio-jambiers aux Mondiaux de Doha, il avait mis quatre mois à pouvoir recommencer à courir, et il ne peut pas se permettre un nouveau contre-temps.