Axel Allag, Media365, publié le 23 mai
Le président du Real Madrid, Florentino Perez, est monté au créneau ce mardi concernant l'affaire Vinicius. En conférence de presse, Carlo Ancelotti a lui pointé l'état psychologique du Bréislien qui est "très triste" après ce nouvel épisode à l'ampleur mondiale.
Florentino Perez a profité de la célébration du titre du Real Madrid en EuroLigue afin de s'exprimer pour la première fois publiquement concernant l'affaire Vinicus. "Je tiens à annoncer que le Real Madrid ne tolérera plus d'incidents racistes avec nos joueurs. Pour ce faire, la structure d'arbitrage doit être modifiée afin que la victime du crime ne puisse être tenue pour responsable, comme c'est le cas actuellement", a d'abord entamé le président du club merengue devant la presse, estimant que "la société dans laquelle nous vivons ne mérite pas les incidents qui se sont répétés avec notre joueur". Aux yeux du dirigeant du Real Madrid, le sport est "un lieu de rencontres, de valeurs". Carlo Ancelotti, qui avait déjà pris la défense de Vinicius dimanche après les incidents pour lesquels 3 personnes ont été arrêtées ce mardi à Valence, s'est également exprimé en conférence de presse.
Ancelotti : "Qu'on soit clair : c'est la victime de tout ça"
A la veille de la réception du Rayo Vallecano (36ème journée de Liga), le technicien italien - qui ne pourra pas s'appuyer sur Vinicius, suspendu à cause de son carton rouge - a pris la défense de son joueur. "Nous sommes tous un peu préoccupés par ce qu'il s'est passé. Ça me paraît normal que l'on en parle autant. C'est une grande occasion pour améliorer les choses. Vinicius est triste et il ne s'est pas entraîné aujourd'hui parce qu'il avait une petite gêne au genou. Il est de toute façon suspendu pour demain", a-t-il d'abord mis en avant. Puis de surligner le statut de victime de Vinicius dans l'affaire. "Il a été la victime et il l'est par rapport à ce qui se passe. Parfois on lit des excuses : il provoque, son attitude... non. Qu'on soit clair : c'est la victime de tout ça. Quand je parle de Mestalla, ce n'est pas 46 000 personnes mais un groupe de personnes qui s'est très mal comporté. Comme à Majorque, à Valladolid..."
L'ancien entraîneur de l'AC Milan a également valorisé les propos de Xavi, qui a appelé à "frapper très fort pour éradiquer une fois pour toute le racisme". "Pourquoi on normalise l'insulte dans le football ? Ils m'ont dit que les fans disaient "idiot" et pas "singe". Et donc ? Ça on peut le dire ? Il faut que ça s'arrête, c'est intolérable. Sur les bancs, on nous dit "fils de pute", "que meure ta mère"... Pourquoi ? Tout ça est une grande opportunité pour l'arrêter. Et je veux dire que l'Espagne n'est pas raciste mais il y a du racisme en Espagne. Et il faut que ça change", a exigé un Ancelotti très remonté.