Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mercredi 05 juin 2024 à 15h16
Deux jours après l'élimination de la dernière Française en simple à Roland-Garros, le directeur du haut niveau à la FFT Ivan Ljubicic était présent en conférence de presse ce mercredi pour dresser le bilan tricolore. Un bilan forcément décevant.
On se doutait que ce n'était pas en 2024 que Yannick Noah (1983) et Mary Pierce (2000) allaient avoir un successeur au palmarès de Roland-Garros. Le bilan français n'a effectivement pas été brillant en simple, avec seulement deux huitièmes de finaliste, Corentin Moutet et Varvara Gracheva. Ce mercredi, le directeur du haut niveau à la Fédération française de tennis Ivan Ljubicic s'est présenté en conférence de presse pour dresser le bilan français de ce Roland-Garros 2024, et il n'a pas caché qu'il était décevant. "Moutet, Gracheva et Paquet ont eu des résultats positifs, je trouve. On n'avait pas anticipé des résultats comme cela. Surtout venant de Paquet, qui a très bien utilisé sa wild-card", a-t-il commencé pour évoquer les aspects positifs. Le Croate a ensuite basculé sur le manque de résultats de la nouvelle génération masculine, incarnée par Arthur Fils, Luca Van Assche, Arthur Cazaux et Giovanni Mpetshi Perricard, tous éliminés au premier tour. "Ils n'ont pas gagné de match ici, c'est vrai. Il faut chercher à continuer à progresser. Cette année, si on parle de niveau de tennis, je pense que c'est mieux, mais même les victoires n'arrivent pas. On est ici pour gagner, pas jouer au tennis et participer. Bien sûr, Arthur Cazaux et Luca Van Assche ont été blessés. Déjà, qu'ils soient ici, c'était quelque chose de positif, pas facile."
Ljubicic croit en la nouvelle génération
L'ancien coach de Roger Federer a ensuite évoqué le cas des joueuses françaises, dont la n°1, Caroline Garcia, a été éliminée dès le premier tour. "Chez les filles, Caro, on connaît ses difficultés avec cette surface. Elle n'a pas trouvé la manière de trouver le rythme, d'avancer. Elle n'a pas joué un tennis super positif. Mais elle a gagné le premier tour, avec l'attitude combattante. Au deuxième tour, elle n'a pas trouvé la manière de gagner, même si Kenin est quelqu'un qui joue très bien. Il y a des choses que l'on peut bien sûr améliorer. Diane (Parry) a gagné un derby contre Fiona (Ferro). Contre Svitolina, ce n'était pas facile. Roland-Garros et les Grands Chelems ne sont pas faciles ! (Sourires) Elle a très bien joué la fin de match. Elle aussi, elle était un peu blessée. Elle n'a pas trouvé, peut-être, de temps pour préparer ce tournoi de la manière idéale." Ivan Ljubicic veut toutefois trouver des motifs d'espoir pour le tennis français. "On n'a pas des résultats qui sont hyper positifs. Je sais que je critique beaucoup, mais j'ai vu aussi des choses positives. Je pense que cette génération qui arrive, je parle des garçons, c'est vraiment intéressant, avec Giovanni aussi qui a fait l'exploit à Lyon. Il faut avoir un peu de patience. Chez les filles, je pense avec Clara (Burel) et Diane, surtout, nous avons un avenir positif. Après, si elles vont être Top 30, 20, 10, ça, on ne peut pas le savoir. Mais le talent et le potentiel sont là." Au pire, Ivan Ljubicic peut toujours se consoler en regardant le tableau junior, où le jeune Moïse Kouamé, seulement âgé de 15 ans, s'est qualifié pour les quarts de finale. Maé Malige (18 ans) tentera de le rejoindre dans l'après-midi.