Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 04 avril 2024 à 16h07
Pour la première fois depuis que les deux hommes ont décidé de ne plus faire route commune, Goran Ivanisevic est revenu, ce jeudi pour le média serbe Sport Klub, sur ce qui a débouché sur sa séparation avec Novak Djokovic. Le Croate, qui nie toute mésentente avec le numéro 1 mondial, parle de "lassitude".
Goran Ivanisevic sort de son silence. Le 27 mars dernier, le Croate avait annoncé la fin de sa collaboration avec Novak Djokovic, dont il était pourtant l'entraîneur depuis cinq ans. Toutefois, depuis cette annonce sous forme de petit tremblement de terre sur le circuit, ni le Serbe ni son désormais ex-coach n'avait expliqué ce qui les avait amené à ne plus faire route commune. Ivanisevic est sorti de son silence, ce jeudi pour le média serbe Sport Klub. Et le maître-mot de cette décision de ne plus travailler ensemble semble la "lassitude". "Nous avons atteint un certain niveau de saturation : je me suis lassé de lui et lui s'est lassé de moi", avoue l'ancien vainqueur de Wimbledon, qui va même plus loin : "Je n'avais plus l'impression que je pouvais encore l'aider." L'ex-numéro 2 mondial n'accepte pas en revanche que certains spécialistes, s'appuyant notamment sur le tempérament du "Djoker" sur le court puisse évoquer des dissensions entre les deux hommes. "Les gens donnent l'impression que notre relation était compliquée, ce n'est pas vrai (...) Novak, quand toutes les caméras sont éteintes et qu'il est davantage lui-même, est une bonne personne, avec un grand cœur. J'ai toujours été prêt à mourir pour lui s'il le fallait."
Ivanisevic : "Novak a été considéré à un moment donné comme le plus grand méchant de la planète"
Le Croate reconnaît par ailleurs que la pandémie mondiale, avec notamment ce refus catégorique du Serbe de se faire vacciner (ce qui lui avait valu d'être interdit d'entrée sur le territoire australien lors de l'Open d'Australie 2022), reste encore à ses yeux une étape difficile de sa collaboration avec Djokovic. "Novak a été considéré à un moment donné comme le plus grand méchant de la planète en raison de son statut vaccinal. Et puis nous n'avons pas été autorisés à voyager dans un certain pays, puis dans un autre... On était toujours dans le doute, est-ce qu'il allait jouer, ne pas jouer. Et je ne parle même pas de l'Australie et de toute la pagaille qu'il y a eue." Et si la collaboration a pris fin officiellement le 27 mars dernier, Ivanisevic révèle que la tournée américaine de l'été dernier avait comme un goût de fin avant l'heure.