Aurélien Canot, Media365, publié le dimanche 06 août 2023 à 09h37
Reportée une première fois samedi, la Coupe du monde d'eau libre, qui devait se dérouler ce week-end à Paris et devait servir d'épreuve test, a finalement été annulée ce dimanche, en raison de la mauvaise qualité de la Seine due à la pollution. A un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, la Mairie de Paris, via Pierre Rabadan, qui donne rendez-vous au prochain test-event, du 17 au 20 août, promet néanmoins des "équipements plus efficaces" d'ici là.
Après le report, l'annulation. En raison de la mauvaise qualité de la Seine, ce dimanche encore alors que devaient se dérouler la course féminine à 7h30 puis la course masculine à 11h30, à chaque fois sur 10 kilomètres, via des boucles de 2 kilomètres reliant le pont Alexandre III jusqu'au pont de l'Alma, la Coupe du monde d'eau libre, programmée ce week-end à Paris et qui devait servir d'épreuve test sur le même parcours à un an des Jeux Olympiques de Paris 2024 a définitivement été annulée. Jusqu'au bout, les organisateurs ont gardé espoir jusqu'à la dernière seconde que la qualité de l'eau finirait par être suffisante. Mais en vain, la qualité de la Seine au moment de la dernière analyse arrivant très légèrement en-dessous du niveau requis par la Fédération internationale de natation. Et de la même façon qu'elle avait dû reporter vendredi les épreuves prévues samedi matin (après avoir déjà annulé l'entraînement de vendredi), l'organisation a été contrainte ce dimanche de renoncer à les proposer. Inquiétant à un an des Jeux Olympiques de Paris 2024 ? Pas forcément, sachant que c'est la pluie (NDLR : Les fortes précipitations de ces derniers jours ont atteint dans la capitale un niveau qui n'avait plus jamais été atteint depuis vingt ans en juillet-août) qui a fait déborder les eaux usées, qui se sont déversées dans la Seine et ont pollué l'eau.
Pas d'inquiétude du côté de Paris 2024
Le comité d'organisation de Paris 2024 et la Mairie de Paris assurent de surcroît que "les équipement seront plus efficaces" d'ici au jour J et que le problème ne pourra pas se réitérer dans la mesure où d'immenses bassins de rétention des eaux de pluie seront mis en place, précisément pour éviter ce genre de situation amenant à l'annulation de ce week-end. Pierre Rabadan, adjoint à la Mairie de Paris en charge du sport, des Jeux Olympiques et Paralympiques, a tenu à rassurer tous les inquiets, ce dimanche au micro de BFMTV. "Il y a trois ouvrages, dont le bassin d'Austerlitz et deux autres, dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis, qui doivent capter les eaux de pluie pour éviter les déversements. Ils seront livrés au premier semestre 2024, donc avant les Jeux, et permettront de beaucoup mieux réguler les eaux de pluie et d'éviter les débordements qui amènent aujourd'hui cette pollution. Ce qui nous permettra de faire face à ce genre de conditions exceptionnelles qui amènent la Fédération internationale à avoir pris cette décision en se basant sur un relevé datant de 24 heures", assure l'ancien rugbyman, très serein par rapport à la suite.
Rabadan : "Assez confiant pour que tout puisse se dérouler correctement"
"On a un plan baignade. Des ouvrages qui amèneront une qualité d'eau, même par temps de pluie, sont prévus en temps et en heure (...) Avec les travaux qui sont prévus, je suis assez confiant pour que tout puisse se dérouler correctement lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024." Pierre Rabadan, certain que la compétition aurait pu se dérouler si la Fédération internationale se basait sur des relevés instantanés - "Nous avons des relevés qui nous font penser qu'il aurait pu être possible que la compétition se déroule dans les normes réglementaires et sanitaires actuelles (...) il nous manquait sans doute quelques heures, c'est regrettable" - donne d'ailleurs au rendez-vous pour le nouveau test-event, cette fois en triathlon et paratriathlon, prévu lui aussi au Pont Alexandre III, du 17 au 20 août prochain. "Les conditions météos seront sans doute meilleures, elles peuvent difficilement être pires."