Patinage artistique : Un «dessert à la fraise» contaminé pour Valieva ?

Patinage artistique : Un «dessert à la fraise» contaminé pour Valieva ? ©Icon Sport, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 08 février 2024 à 22h15

Suspendue 4 ans après un contrôle positif, la patineuse russe Kamila Valieva a évoqué une contamination d'un dessert à la fraise...

Il y a quelques jours, le 29 janvier, on apprenait que Kamila Valieva était suspendue pour la durée de 4 ans après avoir été contrôlée positive à la trimétazidine (substance utilisée pour améliorer la circulation sanguine interdite par l'Agence mondiale antidopage depuis 2014) en janvier 2021. Une affaire sortie pendant les Jeux Olympiques de Pékin 2022. La championne olympique par équipe en titre, alors âgée de 15 ans, avait invoqué une « contamination via les couverts » partagés avec son « grand-père », traité à la trimétazidine après la pose d'un cœur artificiel.

Un « grand-père » avec qui Valieva n'a pas de lien biologique

Passée devant la Tribunal Arbitral du Sport afin de contester son contrôle répréhensible, la jeune Russe, désormais âgée de 17 ans, a évoqué cette fois « un dessert aux fraises » contaminé par le médicament pour le cœur. Elle a avancé 3 scénarios. Le premier : un « sabotage » pour lui nuire. Le deuxième : un complément alimentaire contaminé. Le troisième ? Une « interaction domestique » avec l'homme qui la conduisait chaque jour à l'entraînement et qu'elle considère comme son « grand-père », bien qu'ils n'aient pas en réalité de lien biologique.

Pour sa défense, dans la sentence publiée mercredi soir par le TAS sur 129 pages, elle a évoqué un « dessert aux fraises » préparé pour elle par cet homme le 21 décembre 2021, quelques jours avant les Championnats de Russie à Saint-Pétersbourg, à l'occasion desquels elle a été testée positive à la trimétazidine. Ce fameux individu, M. Solovyov, a été opéré du cœur à deux reprises et été traité deux fois par jour à la substance interdite « approximativement depuis 2018 ». Il a ainsi pu « utiliser la même planche » pour écraser ses comprimés et découper « les bananes et fraises » utilisées dans le dessert préparé pour Kamila Valieva. Mais malgré ces arguments, le TAS n'a pas été convaincu et estimé que l'adolescente n'avait pas prouvé cette contamination de manière assez convaincante. Valieva n'a pas non plus convaincu sur le moment précis où elle aurait ingéré ce fameux dessert à la fraise, dans le train la conduisant de Moscou à Saint-Pétersbourg. C'est ce qui explique que le panel arbitral l'a rétroactivement suspendue pour 4 ans à compter de la date de son contrôle.

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