Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 10 août 2024 à 11h02
Les Bleues, samedi à 15h, seront au coeur du formidable week-end collectif français qui conclut Paris 2024.
Elles nous ont fait peur. Jeudi, les Bleues étaient encore menées de quatre buts à moins d'un quart d'heure de la fin de leur demi-finale contre la Suède. Mais, sûres de leur force, elles ont arraché la prolongation avant de porter le coup de grâce (31-28) qui les place plus que jamais en position de favorites à domicile pour le doublé olympique. Ce qui "représente beaucoup" pour Olivier Krumbholz, un sélectionneur soulagé : "C'est extraordinaire. Bien sûr qu'on avait très peur de ne pas rapporter une médaille. On vise l'or, mais on sera très contents de ramener l'argent, très sincèrement."
Krumbholz : "Encore peut-être renverser une montagne"
Le coach des Bleues attend encore de pouvoir profiter de la force d'un public exceptionnel, désormais à Villeneuve-d'Ascq. Il reconnaît que le premier match contre la Hongrie avait peut-être conduit à un peu de crispation face à l'ampleur de l'événement, "mais depuis, on surfe bien sur l'événement, et à la fin de la demie on n'a pas joué à sept mais à huit". Comme souvent (toujours ?) en handball, c'est un énième grand classique qui attend les championnes olympiques et du monde en titre, avec la Norvège au menu pour la médaille d'or après avoir sorti l'Allemagne et la Suède.
"Un adversaire extrêmement coriace", rappelle encore Krumbholz qui connaît les Norvégiennes évidemment mieux que personne : "Il nous faudra de l'énergie pour faire face à leur vitesse d'exécution. Mais si on arrive à tenir le score avec l'aide de ce fantastique public, on peut encore peut-être renverser une montagne." Et éviter cette fois toute frayeur inutile, si possible... La Norvège va améliorer quoi qu'il arrive son record de médailles olympiques consécutives, une cinquième de rang depuis 2008 pour cette exceptionnelle équipe féminine. Ce sera la troisième pour les Bleues, qui rêvent surtout d'imprimer un cinquième doublé dans l'histoire après l'URSS (1976, 1980), la Corée du Sud (1988, 1992), le Danemark (de 1996 à 2004) et cette même Norvège (2008, 2012) face à qui notre souvenir récent en grande compétition est excellent, deux victoires au Mondial en phase de poules (24-23) puis surtout en finale (31-28). Jamais deux sans trois ?