Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 17 octobre 2024 à 18h59
Désormais en Chine après deux ans passés en Russie, Thomas Heurtel était en droit d'espérer un retour en équipe de France. Frédéric Fauthoux, le nouveau sélectionneur, n'en a pas décidé ainsi. Boris Diaw, le manager général, a expliqué pourquoi ce jeudi après que l'entraîneur de Bourg a dévoilé sa première liste, pour affronter Chypre à deux reprises.
En quittant la Russie, où il se savait banni des Bleus, et le Zénith Saint-Pétersbourg pour la Chine, Thomas Heurtel (35 ans) pouvait espérer retrouver cette équipe de France où il n'a plus mis les pieds depuis plus de deux ans, surtout en l'absence pour le prochain rassemblement des joueurs de NBA et de ceux dont les clubs sont concernés par l'Euroligue. Le désormais meneur des Shenzhen Leopards devra pourtant encore patienter. Son nom ne figure pas en effet dans la première liste de Frédéric Fauthoux que le nouveau sélectionneur français a dévoilée ce jeudi pour affronter deux fois Chypre. Boris Diaw a expliqué par la suite en visio-conférence pourquoi le technicien de 51 ans qui continuera d'entraîner Bourg-en-Bresse de la même manière que Vincent Collet, son prédécesseur, avait coiffé les deux casquettes de sélectionneur des Bleus et de coach de Strasbourg de son temps avait préféré ne pas retenir Heurtel. Et à entendre l'ancien joueur des San Antonio Spurs aujourd'hui manager général de la sélection tricolore, la distance constitue la principale raison. Pour ne pas dire l'unique raison.
Diaw : "On a écarté assez rapidement l'idée de faire venir des joueurs de trop loin"
"Quand on a parlé des sélections et que Fred et ses assistants ont évoqué les joueurs qu'on pouvait prendre, on a écarté assez rapidement l'idée de faire venir des joueurs de trop loin pour des fenêtres internationales, notamment en raison d'un décalage horaire important. Il est important d'arriver en forme, sachant qu'on n'a que trois entraînements avant le premier match. Et ensuite, il faut protéger les joueurs et leur club. Faire douze ou quatorze heures d'avion, enchaîner avec les entraînements et la compétition et refaire quatorze heures dans l'autre sens peut représenter un risque de blessure pendant la fenêtre ou même après. Ce genre de voyage et récupérer du décalage horaire, ça prend plusieurs jours. On n'avait pas envie de faire prendre ce risque à ces joueurs." Heurtel peut donc cette fois nourrir l'espoir d'être du prochain rassemblement. Et d'enfin retrouver les Bleus.