WEC : Abiteboul prudent mais ambitieux pour le projet Genesis

WEC : Abiteboul prudent mais ambitieux pour le projet Genesis ©Icon Sport, Media365
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Mathieu Warnier, Media365, publié le jeudi 05 décembre 2024 à 22h30

Marque de luxe du groupe Hyundai, Genesis débarquera en WEC dès le début de la saison 2026. Le patron de la branche sport automobile du constructeur coréen Cyril Abiteboul a fait un point sur les ambitions de ce projet et le cadre qu'il compte mettre en place pour réussir à moyen terme.

Genesis Magma Racing, c'est un nom qu'il va falloir apprendre à connaître. La marque de luxe du groupe Hyundai va se lancer en sport automobile dès 2026 avec un programme dans le championnat du monde d'endurance (WEC) dont le patron sera Cyril Abiteboul. L'ancien directeur de l'écurie Renault en Formule 1, à la tête du programme en rallye du groupe coréen depuis quasiment deux ans, a levé le voile sur le projet annoncé de manière succincte en septembre dernier à l'occasion d'un long entretien accordé au site officiel du championnat. Confiant que « la marque Genesis va fêter ses dix ans l'an prochain », le dirigeant français assure que c'est « l'âge de la maturité nécessaire pour considérer un tel projet » et que le WEC « convient parfaitement à Genesis mais également pour le futur de l'engagement de Hyundai Motorsport » en raison d'une dynamique certaine, dont témoigne l'intérêt croissant venant de constructeurs venus du monde entier. Baptisé GMR-001, le prototype qui sera aligné dans un peu plus d'un an sera conçu en collaboration avec Oreca, qui fournit déjà son châssis à Acura en Amérique du Nord et à Alpine en WEC. Cyril Abiteboul ne le cache pas, « les douze prochains mois seront très intenses »

Des pilotes d'expérience pour lancer le projet

Ce qui ira du premier démarrage du moteur aux premiers essais de la voiture totalement assemblée d'ici à l'été. Cela ira de pair avec la construction d'une écurie. « Nous allons également monter en puissance avec l'écurie, qui sera un mélange de personnes venant de Hyundai Motorsport et de personnes venant de l'extérieur car nous devons nous développer, précise le patron de la branche sport automobile de Hyundai. C'est une opportunité fantastique de construire une écurie à partir d'une feuille blanche et de mettre en place notre base opérationnelle. » Un projet auquel ont accepté de se joindre deux pilotes rompus aux joutes de l'endurance, André Lotterer et Pipo Derani. « Ils ont tous deux été champions en WEC ou en IMSA, a confié Cyril Abiteboul. Ils ont travaillé avec différents types de châssis. » Leur objectif sera d'aider au développement de la GMR-001 afin de « comprendre comment développer une voiture durant le cycle d'homologation ». En parallèle de ce duo, Genesis a noué un partenariat avec l'écurie IDEC Sport, engagée dans le championnat européen ELMS avec trois pilotes. Il y aura l'ancien membre de l'écurie Williams en F1 Logan Sargeant, la prometteuse Jamie Chadwick ainsi que le jeune pilote français Mathys Jaubert.

Abiteboul : « On se doit d'être très réaliste »

« Ils seront des pilotes de cette écurie mais le partenariat stratégique que nous avons formé signifie qu'il y aura une connexion très forte qui pourrait se transformer en lien direct avec nous pour 2026 et au-delà », précise Cyril Abiteboul. La question des ambitions n'a pas été éludée et le patron de la future écurie Genesis Magma Racing assure qu'il faudra « être très humbles et réalistes » à ce sujet. « Tout d'abord, nous voulons avoir une voiture prête à être homologuée vers la fin de l'année 2025, ajoute-t-il. De cette manière, si tout se passe comme prévu, nous pourrons commencer à courir au début de la saison 2026. » Mais le dirigeant français ne le cache pas, cet engagement n'est pas imaginé pour faire de la figuration. « Nous sommes là pour rien d'autre que jouer des victoires et des titres mais on se doit d'être très réaliste sur le fait que c'est un environnement très compétitif avec des marques qui ont toujours connu le sport automobile, assure Cyril Abiteboul. On doit y aller étape par étape. Je ne veux pas m'attacher à un planning strict. On a l'impression que ça prendra au moins deux ans mais c'est une bonne chose car nous sommes là sur le long terme. » Un projet qui ne fait que débuter mais qui devrait assez vite monter en puissance.

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