Mathieu WARNIER, Media365, publié le mardi 14 septembre 2021 à 21h00
En marge du Grand Prix d'Italie, Ross Brawn a confirmé le projet d'imposer aux écuries la présence de jeunes pilotes au volant des monoplaces lors des essais libres de certains Grands Prix.
La Formule 1 entend faire de la place à la nouvelle génération. Alors que le paddock s'est rajeuni ces dernières années avec des pilotes tels Max Verstappen, Charles Leclerc ou encore Lando Norris, ce mouvement pourrait prendre une toute autre ampleur à compter de la saison 2022. En effet, alors que certaines écuries, notamment Williams et Alfa Romeo Racing, mettent à profit la première séance d'essais libres des Grands Prix pour offrir à des pilotes moins expérimentés l'opportunité de piloter une monoplace de F1, ce qui permet également d'obtenir une participation financière à leur budget, cette pratique devrait être rendue obligatoire dès la saison prochaine sur un nombre encore à définir de week-ends. « Le vendredi, chaque équipe devra aligner un rookie en essais libres 1, et nous avons une définition toute particulière de rookie. Attendons de voir quelle sera cette définition, a déclaré Ross Brawn, directeur sportif de la F1 en marge du Grand Prix d'Italie. Je pense que dès l'année prochaine, chaque équipe devra faire participer un jeune pilote à un certain nombre d'évènements. »
Les écuries approuvent le projet
Alors que, pendant plusieurs saisons, les écuries ont eu l'opportunité d'aligner une troisième monoplace lors des essais libres, la réduction des coûts est passée par là. Une telle possibilité est désormais écartée et ce sera donc aux titulaires de faire de la place aux jeunes. Toutefois, certaines écuries n'ont pas de programme de détection et de formation en place, dont McLaren et Aston Martin. Cela ne sera toutefois pas un problème selon Andreas Seidl, patron de l'écurie de Woking. « Nous parlons de deux ou trois séances pour l'année prochaine, donc c'est un bon point de départ. Mais je pense que nous serons aussi satisfaits de voir ce chiffre augmenter lors des années à venir, a confié ce dernier dans des propos recueillis par le magazine britannique Autosport. C'est bien que cela soit obligatoire, car d'un point de vue sportif, tout le monde sera sur un pied d'égalité. C'est pour cette raison que nous avons soutenu ce projet. » Une obligation qui devra toutefois se marier avec l'éventuelle volonté de la F1 de poursuivre l'expérimentation des courses sprint, qui rendent la première séance d'essais libres cruciale pour définir les réglages des monoplaces.