Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 24 juin 2023 à 19h05
Alors que Johann Zarco a confirmé avoir payé cher une erreur au niveau des pneus, Fabio Quartararo a savouré sa troisième place lors du sprint du Grand Prix des Pays-Bas.
Cette fois, c'est Fabio Quartararo qui a le sourire. Alors qu'il se débat avec sa Yamaha depuis le début de la saison, « El Diablo » a retrouvé la sensation de se battre pour le podium ce samedi à Assen. Après une séance de qualifications satisfaisante, le champion du monde 2021 a pris la troisième place du sprint derrière Marco Bezzecchi et Francesco Bagnaia. Interrogé au micro de Canal+ à l'issue de l'épreuve, le Niçois n'a pas caché être « très heureux » de ce résultat, qui doit beaucoup à la pénalité reçue par Brad Binder dans le dernier tour. « Ce n'est pas le podium que j'espérais dans ces conditions, mais vraiment, la course, je suis assez content, a ajouté Fabio Quartararo. Malheureusement, je n'ai pas réussi à passer Brad Binder. Je pouvais aller plus vite, mais sincèrement je n'avais pas la possibilité de rouler plus vite. Donc j'ai hâte d'être à demain (dimanche), une course un peu plus longue... » Une performance qui permet au Tricolore de se montrer ambitieux pour le Grand Prix, disputé sur le double de la distance.
Quartararo : « Niveau douleur, c'est constant »
Une course à laquelle Fabio Quartararo a pris part sans être à 100% de ses capacités, souffrant d'un gros orteil cassé. « El Diablo » ne cache pas être « un petit peu en difficulté » ce week-end à Assen. « Niveau douleur, c'est constant mais j'ai juste la jambe qui tremble, c'est ça qui est très gênant, a expliqué le pilote Yamaha. Mais sinon ça va, très content de la course d'aujourd'hui (dimanche). Les douleurs elles sont là et il va falloir se battre avec ce qu'on a. » Si Fabio Quartararo s'est « amusé » ce samedi aux Pays-Bas, Johann Zarco a assuré que ça a été « difficile » pour lui. La faute à un pari perdu concernant les pneumatiques. « Le medium à l'avant n'était pas un bon choix, a admis sans fard le Cannois face à la presse. Au Sachsenring déjà, les autres ont choisi le dur à l'avant mais je pouvais contrôler avec le medium. » Toutefois, affirmant qu'il n'a « pas trouvé les sensations » avec le pneu avant dur chaussé par l'essentiel de la grille, Johann Zarco assume son choix. « Quand on n'est pas sûr de ses sensations, c'est mieux de ne pas le prendre », a-t-il ainsi affirmé.
Zarco : « Impossible de me battre avec les autres »
Ce choix a essentiellement mis en difficulté le pilote de l'écurie Pramac au freinage. « C'était impossible de me battre avec les autres, a ajouté le pilote tricolore. Si j'avais essayé de freiner comme eux, j'aurais eu un gros accident, donc je l'ai évité. » Après cette mauvaise expérience, Johann Zarco espère pouvoir en tirer des leçons pour la course disputée ce dimanche. « Au moins, c'était une bonne séance pour demain (dimanche). J'ai pu faire plus de tours parce que j'ai perdu trop de temps vendredi après-midi et je n'ai pas pu trouver les bonnes sensations que les autres avaient aujourd'hui (samedi). » Pour les 26 tours à parcourir lors du Grand Prix, Johann Zarco confie qu'il utilisera « certainement » le pneu dur avec l'envie de ne « pas se repunir de cette manière-là » et espère connaître la même réussite que lors du Grand Prix d'Allemagne... mais voit surtout que ses rivaux ont haussé leur niveau de jeu ce week-end. « Au Sachsenring, j'étais presque podium sur le sprint, ici ça ne l'a pas fait, mais ici il y a vraiment beaucoup plus de monde. Du sixième au douzième, ils se sont un peu tous réveillés, du coup ça ne m'a pas aidé. » A lui de répliquer ce dimanche, avant la trêve estivale.