Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 03 août 2024 à 13h42
Mélina Robert-Michon vivra son expérience Paris 2024 à fond et jusqu'au bout, en finale lundi soir à Saint-Denis.
L'ambiance dingue, aucun athlète français n'y échappe et c'est tant mieux. Il n'y avait donc aucune raison que la porte-drapeau Mélina Robert-Michon n'y ait pas droit non plus, et c'est précisément ce qu'elle a vécu vendredi pour ses qualifications du disque qui lui ont souri. Peut-être un "effet porte-drapeau", comme elle en sourit elle-même, la journée ayant ensuite vu la médaille de bronze de son binôme Florent Manaudou en natation (sur 50 m nage libre, la quatrième en autant de Jeux).
"J'ai vu mes filles et j'ai versé ma larme"
"C'était un peu dur à l'échauffement, je m'étais préparée à ça mais je ne pensais pas que ce serait aussi fort et intense. J'ai travaillé si dur après Tokyo, où je n'avais pas passé les qualifications, que je m'étais mis beaucoup de pression... Je n'avais préparé aucune autre compétition cette année." Beaucoup se demandaient si Robert-Michon serait au rendez-vous, mais il n'y avait donc que Paris 2024 qui monopolisait son esprit. A 45 ans et pour ses septièmes Jeux, on la comprend aisément.
"Quand ça se concrétise au bon moment, ça fait du bien", poursuit la médaillée d'argent 2016 (à Rio) pour nos confrères de L'Equipe : "Il y avait de l'émotion, ma famille et mes amis ont pris des places pour la finale et je ne voulais qu'ils soient là pour rien." Ils pourront effectivement revenir lundi au Stade de France en tant que supporters et non simples spectateurs neutres. Ses filles, bien sûr, seront de la fête : "Je les ai vues après le concours, et là j'ai versé ma larme (sourire). Depuis le début, j'avais réussi à ne pas le faire ! Tout sera possible en finale, ça m'a décomplexée, si tant est qu'il y en avait besoin... C'est fou, je n'ai pas réfléchi sur mon essai et je l'ai fait, c'est magique. C'est une belle fête." Et ce n'est que le début.