Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le samedi 09 juillet 2022 à 11h07
L'Equipe révèle ce samedi que Mouhamadou Fall, qui doit disputer les Mondiaux de Eugene sur 200m et 4x100m a manqué trois obligations de localisation et encourt donc une suspension de deux ans.
C'est une nouvelle dont se serait bien passée la délégation française à six jours du coup d'envoi des championnats du monde d'athlétisme de Eugene (Etats-Unis). L'un de ses membres, Mouhamadou Fall, sélectionné sur 200m et 4x100m, a manqué trois obligations de localisation et encourt donc une suspension de deux ans, révèle L'Equipe ce samedi. Rappelons que dans le cadre de la lutte contre le dopage, tous les sportifs doivent donner leur localisation via le logiciel ADAMS afin de pouvoir être contrôlés à tout moment, et bien sûr prévenir en cas de changement de dernière minute. Et trois oublis en un an peuvent entraîner une suspension. Mais comme Alizé Cornet (finalement blanchie), Stéphane Houdet, Garfield Darien ou encore Tony Yoka avant lui, le sprinteur de 30 ans, quintuple champion de France sur 100m et 200m, a oublié à trois reprises de dire où il était. Il ne nie pas ces oublis dans les colonnes du quotidien sportif, mais assure ne pas avoir voulu tricher.
Fall : "Prouver mon innocence"
"Pour le premier, le 1er avril, je n'ai pas rempli à temps mon trimestre d'information à cause de problèmes de connexion. Pour le second, le 8 mai, je revenais du Kenya et j'étais à Paris, alors que, je ne sais pas pourquoi, mon adresse était enregistrée à Clermont (en Floride, ndlr), là où je m'entraîne au quotidien", se défend Fall, alors que le troisième "no-show" se serait produit le 16 juin, lorsqu'il était enregistré à Clermont et s'entraînait en fait à l'INSEP, à Paris. "Je suis en train de réaliser que ce que je vais faire va peut-être servir à rien. Je vais donner tous mes arguments pour prouver mon innocence", fait savoir le natif du Val d'Oise. A ce jour, la participation de Fall aux Mondiaux n'est pas remise en cause, sauf décision contraire de l'Agence française de lutte contre le dopage, a écrit la Fédération française d'athlétisme dans un communiqué. Le couperet n'est donc pas encore tombé sur le sprinteur français, 45eme performeur mondial sur 200m cette année (20"26), mais les prochains jours s'annoncent stressants pou lui.