Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le dimanche 24 septembre 2023 à 11h28
Ibrahim Ghenam est devenu, samedi à Belgrade (Serbie), le quatrième Français à être sacré champion du monde de lutte gréco-romaine, dans la catégorie des moins de 72 kilos.
Il y a d'abord eu Patrice Mourier (1987 en -57 kg), puis Yvon Riemer (1995 en -74 kg) et Mélonin Noumonvi (2014 en -85 kg). Il y a maintenant aussi Ibrahim Ghanem. Ce dernier a rejoint samedi ce club très fermé des Français champions du monde de lutte gréco-romaine, après un parcours parfait lors des championnats du monde disputé à Belgrade, sous les yeux justement d'Yvon Riemer, désormais directeur des équipes de France.
Les JO en tête
« Il a survolé les débats », a avoué Yvon Riemer dans les colonnes de L'Equipe. Difficile de prétendre le contraire, tant le sacre d'Ibrahim Ghanem semble logique. Exempté du tour de qualification, le lutteur de 28 ans s'est baladé lors des huitièmes et des quarts de finale, avant de signer deux victoires de prestige pour s'offrir le titre mondial. D'abord vendredi en demi-finales, face au Turc Selcuk Can (4-0), puis samedi soir contre le Hongrois Robert Fritsch (3-0), champion d'Europe 2022 de la discipline. Deux adversaires qu'il n'avait jamais battus.
Né en Egypte, Ibrahim Ghanem a remporté sous les couleurs de son pays de naissance une médaille de bronze aux Mondiaux juniors en 2014 et deux titres de champion d'Afrique seniors (2015 en -66 kg et 2017 en -71 kg). Mais après les Mondiaux 2017 disputés à Paris, il décide de rester en France avant d'être naturalisé français en 2019. Ghanem rêve forcément des Jeux Olympiques de Paris 2024 l'an prochain, mais il faudra batailler pour obtenir une médaille. La catégorie des -72 kg n'étant pas olympique, son titre mondial ne lui sert à rien en vue de l'été prochain. Le lutteur devra changer de catégorie (chez les -67 kg ou les -77 kg) avant de disputer les deux tournois de qualification, à Bakou (Azerbaïdjan) en avril ou à Istanbul (Turquie) en mai.