Jeux Paralympiques de Paris 2024 - Tennis de table (H) : Lamirault, encore bronzé, est fâché

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 04 septembre 2024 à 23h45

Selon Fabien Lamirault, il n'a pas été possible de se préparer suffisamment au rebond de la table paralympique.

Fabien Lamirault a pris la dernière médaille de la journée de mercredi pour l'équipe de France, aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, venant ainsi briser la moisson jusqu'alors exclusive du cyclisme avec ses onze breloques (dont quatre d'or). Mais le bronze de la défaite en demies, comme en double la semaine dernière, ne le satisfait pas. L'occasion pour lui de dénoncer les conditions indignes selon lui pour les para pongistes tricolores (pour Le Figaro) : "En tennis, il y a différentes surfaces et ça induit un jeu un peu indifférent. Nous, c'est toujours une salle avec une table, mais chaque table est différente avec des rebonds différents. Et dès que j'ai commencé à jouer dessus, j'ai constaté que le rebond était différent. Le problème, c'est que nous sommes 20 joueurs en équipe de France et que nous n'avions qu'une seule table d'entraînement. Ce n'est pas normal. Nous sommes la France, nous sommes chez nous, nous aurions dû avoir au moins six tables pour nous préparer correctement depuis le mois de janvier."

"Nous n'avons pas su profiter jusqu'au bout de notre chance d'organiser (...) Je n'étais pas prêt à jouer dans ces conditions"

Lamirault, qui lâche ses deux titres consécutifs de Rio puis Tokyo, observe que cette donnée est moins impactante pour les joueurs debout, "mais pour nous en fauteuil, qui jouons directement à la table, ça change beaucoup de choses". Un contexte qui, d'après lui, aurait donc dû être anticipée par le staff et tout l'encadrement autour de l'équipe, car il y a eu le temps pour s'en rendre compte. Voilà le genre de petits détails qui peuvent sans doute encore être améliorés par Claude Onesta et l'Agence nationale du sport...

"Nous avons la chance d'organiser, mais nous n'avons pas su en profiter jusqu'au bout. Voilà comment je peux l'expliquer de façon assez soft. Ceux qui me connaissent depuis quelques années ne m'ont jamais vu faire autant de fautes en revers. Je n'arrivais pas à trouver le bon timing et mes balles s'échappaient." La confiance en a pris un coup et Lamirault a commencé à se poser de plein de questions, bougonne-t-il encore. "Je sentais que je n'étais pas prêt à jouer dans ces conditions, et à la maison, c'est dommage."

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