Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 03 septembre 2024 à 19h28
Médaillé d'argent à Tokyo, Matéo Bohéas se contente du bronze en para tennis de table à Paris. Et il veut maintenant continuer jusqu'à Los Angeles, en 2028.
En quête d'une nouvelle finale aux Jeux Paralympiques de Paris, trois ans après reparti de Tokyo avec une médaille d'argent, Matéo Bohéas s'est arrêté dans le dernier carré du tournoi de simple de tennis de table, catégorie classe 10. Opposé au Polonais Patryk Chojnowski, invaincu depuis 2019 et qui l'avait dominé à 12 reprises en autant d'affrontements, il s'est logiquement incliné (8-11, 4-11, 11-9, 9-11). Même s'il s'est accroché et est donc parvenu à prendre une manche , sous les applaudissements du public de l'Arena Paris Sud. Assuré d'une médaille de bronze après avoir dominé en quarts, non sans mal, le Japonais Mahiro Funayama (13-11, 8-11, 14-16, 11-6, 11-6), le pongiste angevin avait fait part de sa satisfaction. "Je suis papa depuis janvier et j'ai raté plus de la moitié de la vie de mon enfant. Ce n'est pas facile de laisser sa compagne gérer le bébé toute seule. Cela demande beaucoup de sacrifices. Mais, en gagnant cette médaille, je me dis que ces sacrifices n'ont pas été vains", expliquait-il au Parisien.
"Je continue jusqu'en 2028"
Eliminé en quarts de finale en double masculin et en huitièmes de finales en double mixte, Bohéas offre une quatrième médaille, de nouveau en bronze, au para tennis de table tricolore, après celles décrochées en double masculin classe MD4 par Fabien Lamirault et Clément Berthier ainsi que par le duo Esteban Herrault-Julien Michaud (classe MD14), et, en double mixte, par Flora Vautier et Florian Merrien (XD7). Alors qu'il pense être passé "pas loin de la belle" face à l'ogre Chojnowski, le natif de Saint-Sébastien-sur-Loire, né avec une malformation du pied gauche, a ensuite avoué que sa décision de raccrocher après ces Jeux Paralympiques de Paris n'était finalement pas définitive... "Je pensais arrêter après pour me consacrer à ma famille qui est importante aussi à mes yeux. Mais je continue jusqu'en 2028. Après, on verra ce qui se passera", a-t-il ainsi dévoilé à Ouest-France.