Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 27 août 2024 à 12h14
Sport qui n'existe qu'aux Jeux Paralympiques, le goalball est une sorte de mélange de handball, water-polo et balle au prisonnier pour les malvoyants. Découverte.
Si le goalball a fait son entrée lors des Jeux Paralympiques de 1976, pour les hommes, et en 1984 pour les femmes, il reste encore assez méconnu du grand public. C'est donc l'occasion de le découvrir, avant les Jeux Paralympiques de Paris. On pourrait le décrire comme un mélange entre le handball, le water-polo et la balle au prisonnier. Il a été inventé en 1946 par des vétérans de la Seconde Guerre mondiale qui avaient perdu la vue. Car le goalball est uniquement pratiqué par des déficients visuels, qui doivent avoir moins de 1/10e d'acuité visuelle et sont répartis en trois catégories, conformément à la règlementation de classification de la Fédération Internationale des Sports pour Aveugles (IBSA) : B1 (pas de perception lumineuse ou incapacité de reconnaître une forme), B2 (acuité visuelle ne dépassant pas 1/30e après correction ou champ visuel ne dépassant pas 5°) et B3 (acuité visuelle ne dépassant pas 1/10e après correction ou champ visuel ne dépassant pas 20°).
"Pratiquer un sport comme tout le monde"
Et le goalball se joue entre deux équipes de trois joueurs sur un terrain de 18 m x 9 m, soit les mêmes dimensions qu'un terrain de volley. Les joueurs doivent porter un bandeau masquant leurs yeux et utilise un ballon muni de clochettes. Et les spectateurs doivent garder le silence. Lors de ces Jeux Paralympiques de Paris, le tournoi de goalball se disputera du 29 août au 5 septembre à l'Arena Paris Sud. Dans le tournoi masculin, les Bleus évolueront dans la poule A, aux côtés des Etats-Unis, de l'Iran et du tenant du titre brésilien. Les Bleues ont elles évité la Turquie, sacrée en 2016 et en 2021, et auront dans leur poule, la B, le Canada, la Corée du Sud et le Japon. Avec, dans les buts tricolores, Gwendoline Matos, qui a découvert ce sport en 2016. "Avant de faire du goalball, à Besançon, je m'étais renseignée pour savoir s'il existait un club d'athlétisme pour les malvoyants. Et finalement, non et je n'avais pas envie d'aller m'intégrer dans un club valide avec, malgré tout, la différence. À cette époque, je voulais être vraiment dans le monde du handicap et je suis restée au goalball, confie-t-elle à France Bleu. Ce qui me plaît avant tout dans le goalball, c'est le fait de pratiquer un sport comme tout le monde. Sur le terrain, on oublie le handicap et il y a uniquement le côté sportif qui ressort." Et il reste encore des places pour aller découvrir cette discipline.