Rédaction Media365, publié le mercredi 25 décembre 2024 à 12h00
L'année 2024 a été plus riche que jamais en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En cette veille de Noël, la rédaction vous livre son Flop 5 international de 2024 (hors football).
N°1 : Sinner et Swiatek, positifs mais presque pas sanctionnés
L'éternel débat du « deux poids deux mesures » a ajouté un chapitre de taille en cette année 2024. Deux stars du tennis ont été testées positives à des produits interdits mais ont reçu une sanction de faible ampleur. C'est d'abord le n°1 mondial, quasi-injouable cette année, qui a été testé positif au clostébol au mois de mars. Mais l'affaire a été rendue publique seulement en août, au moment de l'annonce de son blanchiment, Jannik Sinner se défendant en expliquant qu'il avait été contaminé par une crème de massage. Il a perdu ses points et son prize-money d'Indian Wells, mais l'Italien n'est pas encore tiré d'affaires car l'Agence Mondiale antidopage a demandé une suspension. Son cas sera tranché en 2025. Trois mois plus tard, nouveau coup de tonnerre dans le monde du tennis, avec l'annonce du contrôle positif à la trimétazidine, un produit qu'on trouve dans un médicament pour dormir, de la n°2 mondiale Iga Swiatek. La Polonaise a seulement été suspendue un mois, durant la tournée asiatique en octobre. Elle avait alors annoncé son forfait pour raisons personnelles. Simona Halep, suspendue neuf mois après avoir pris un complément alimentaire, ou Mikael Ymer, suspendu un an et demi pour avoir manqué trois contrôles antidopage, ont dû apprécier...
N°2 : Visma-Lease a Bike, la saison galère
Après une saison 2023 complètement folle, marquée par le triplé Giro - Tour de France - Vuelta réalisé par les "frelons", les attentes placées en Visma-Lease a Bike étaient forcément très importantes cette année. Malheureusement pour eux, force est de constater que la formation néerlandaise a finalement plutôt déçu, même si cette dernière reste une des toutes meilleures au classement UCI (2eme derrière UAE Team Emirates). Il faut dire que les chutes de Wout van Aert (fin mars lors d'A Travers la Flandre) puis de Jonas Vingegaard (lors du Tour du Pays Basque début avril) ont rapidement compliqué les choses, car le Belge a dû renoncer à participer au Giro, qui était l'un de ses objectifs cette saison, tandis que le Danois n'a pu qu'éphémèrement rivaliser avec Tadej Pogacar sur le Tour de France. Comme si cela ne suffisait pas, van Aert a ensuite à nouveau chuté lors de la Vuelta, alors qu'il réalisait de très belles choses sur les routes d'Espagne (il en était à trois victoires et portait les maillots de meilleur sprinteur et grimpeur avant son abandon)... Par ailleurs, si Matteo Jorgenson fut l'une des très belles surprises de la saison, Sepp Kuss et Cian Uijtdebroeks n'ont pas réussi à afficher le même niveau qu'en 2023. En recrutant Simon Yates, Victor Campenaerts et Axel Zingle notamment, Visma-Lease a Bike espère bien rebondir en 2025, malgré le départ de son directeur sportif Merijn Zeeman.
N°3 : Une dernière saison ratée pour Rafael Nadal
Il l'avait annoncé fin 2023 : 2024 serait « probablement » sa dernière saison. Rafael Nadal espérait retrouver un physique capable de lui permettre d'enchaîner les matchs et pourquoi pas, jouer encore plus d'un an. Mais le miracle n'a pas eu lieu. Dès son tournoi de reprise, à Brisbane, il s'est blessé à la hanche et n'est revenu qu'au mois d'avril, sur terre battue, pour tenter de faire illusion sur sa surface préférée. Mais l'Espagnol a échoué à chaque fois qu'il affrontait des joueurs de bon niveau. Et à Roland-Garros, manque de chance, il a hérité de l'un des pires tirages possibles au premier tour, Alexander Zverev, qui l'a battu en trois sets. Après l'échec parisien, son unique objectif était les Jeux Olympiques, mais il est tombé au deuxième tour sur un Novak Djokovic transcendé en simple, puis a été éliminé en quarts avec Carlos Alcaraz en double. Le 10 octobre, Rafael Nadal annonçait que 2024 était effectivement sa dernière saison et qu'il arrêterait après la phase de finale de Coupe Davis à Malaga. Battu en simple en quarts de finale contre les Pays-Bas, l'Espagnol a vécu depuis le banc l'élimination de son pays à l'issue du double, synonyme de retraite. La cérémonie d'adieux, dans la foulée autour de minuit, a déçu autant que celle de Roger Federer avait ému le monde entier il y a deux ans à Londres. C'était sans doute l'année de trop pour le roi de la terre battue.
N°4 : Sergio Perez, un coéquipier pas au niveau
Vice-champion du monde en 2023, Sergio Pérez a vécu un véritable cauchemar cette année. Si les quatre podiums obtenus sur les cinq premières courses de la saison laissaient espérer le meilleur pour le Mexicain, la suite de la saison n'a pas été au diapason. En effet, le natif de Guadalajara n'aura plus jamais été en capacité de terminer parmi les trois premiers d'un Grand Prix, étant en difficulté face à une monoplace compliquée à gérer bien plus tôt que son coéquipier. Il n'a ainsi pu marquer des points qu'au compte-gouttes, étant devenu un handicap sportif autant qu'il est un avantage économique pour l'écurie Red Bull Racing par l'intermédiaire de ses généreux partenaires personnels. Un facteur qui a pu compter quand, au début de l'été, Sergio Pérez a prolongé son contrat pour deux saisons supplémentaires. Laissant toutefois Max Verstappen bien trop seul face à la concurrence, il a fragilisé la position de son leader au classement pilotes et n'a pas permis à son équipe d'espérer remporter à nouveau le titre constructeurs. Des contre-performances à répétition qui ont fini par exaspérer ses dirigeants. Après s'être multipliés durant de longues semaines, les bruits de couloir concernant un limogeage du pilote mexicain dès la saison 2024 ont fini par être confirmés, avec Liam Lawson qui va faire le grand saut depuis l'écurie Racing Bulls et accompagner Max Verstappen en 2025. Pour « Checo » Pérez, la page Formule 1 pourrait s'être achevée sur un abandon précoce à Abu Dhabi, à moins qu'il puisse conserver un minimum de crédit dans le paddock pour retrouver un baquet à l'horizon 2026.
N°5 : Stefanos Tsitsipas, une année à oublier
Depuis plusieurs saisons, Stefanos Tsitsipas truste le Top 10 du classement ATP. Néanmoins, 2024 a marqué une petite rupture dans la progression du Grec. Certes celui-ci a remporté le Masters 1000 de Monte-Carlo, le troisième de sa carrière, mais pour le reste, cela n'a pas été très flamboyant. Défaite en quatre sets en huitièmes de finale contre Taylor Fritz à l'Open d'Australie, défaite en trois sets en quarts de finale contre Carlos Alcaraz à Roland-Garros, défaite en quatre sets au deuxième tour contre Emil Ruusuvuori à Wimbledon et défaite d'entrée en quatre manches contre Thanasi Kokkinakis à l'US Open en ce qui concerne les tournois du Grand Chelem. Cette année, il s'est également séparé de son père et entraîneur Apostolos mais et sa relation avec la tenniswoman espagnole Paula Badosa a connu des hauts et des bas. Pas qualifié pour les ATP Finals pour la première fois depuis 2018, Stefanos Tsitsipas a reconnu qu'il traversait une « forme d'épuisement professionnel » mais qu'il allait tenter de rebondir. Aujourd'hui, le Grec figure au 11ème rang du classement ATP et se trouve, à 26 ans, à la croisée des chemins. L'année 2025 sera à coup sûr une année charnière pour celui qui a disputé deux finales en Grand Chelem (Roland Garros 2021 et Open d'Australie 2023).
Egalement cités : Eliud Kipchoge, Raygun, Sha'Carri Richardson, Novak Djokovic, Aston Martin, XV du Poireau