Axel Allag, Media365, publié le mercredi 11 octobre 2023 à 23h45
Au sortir du match nul entre Nancy et le Red Star (1-1), Habib Beye n'avait pas envie de parler du match du leader du championnat de National. Le technicien, très remonté, a dénoncé des "cris de singes" rapportés par 3 de ses joueurs à Marcel-Picot.
Une nouvelle fois, le football va faire l'actualité pour de mauvaises raisons. Ce mercredi soir, Habib Beye n'a pas voulu évoquer le match de son équipe, tenue en échec sur le terrain de Nancy dans le cadre de la 10ème journée de National (1-1). Très remonté, le technicien a dénoncé les cris racistes à l'encontre de ses joueurs. En fin de rencontre, Cheikh N'Doye, joueur du club francilien, a eu des échanges houleux avec les supporters locaux, au point de lancer une bouteille en direction des tribunes, comme relaté par L'Equipe. Quelques minutes plus tard, après avoir parlé avec Benoît Pedretti, le coach de l'ASNL, Beye s'est emporté au micro de Canal+.
"J'espère que ce public sera sanctionné parce que c'est inacceptable"
"On laisse dans les stades des choses comme ça se produire. J'ai trois de mes joueurs ont été interpellés par la tribune avec des mimes et des cris de singes. J'ai des gens qui me disent aujourd'hui que dans un stade qu'il ne faut pas envenimer les choses. On a banalisé toutes ces situations. Aujourd'hui, le match de foot ne m'intéresse pas, il est effacé dans ma mémoire. Mais si on laisse des choses comme ça se passer on n'avancera pas. Le problème c'est que c'est toujours pareil. Des gens arrivent à banaliser ce genre de choses, pas moi. Je serais toujours contre ça. Entraîneur du Red Star ou citoyen du monde, peu importe. Ce sont des choses qui ne peuvent pas arriver. Trois de mes joueurs m'ont dit : 'Coach, ils miment des bruits de singes.' C'est inacceptable et en plus des joueurs de Nancy vont saluer leur public. Si on accepte ce comportement... Ce n'est pas mon cas. Je me battrai toujours contre ces choses-là, jusqu'à ma mort. J'espère que ce public sera sanctionné, qu'il y aura des images, des sons ou des gens qui viendront témoigner parce que c'est inacceptable", a affirmé Beye.