Rédaction Media365, publié le mercredi 26 octobre 2022 à 22h53
De nouveau battu par l'Eintracht Francfort mercredi (1-2), l'OM rechute à la dernière place de son groupe de Ligue des champions, mais peut encore croire à la qualification pour les huitièmes de finale. Il faudra battre Tottenham la semaine prochaine.
Quel que soit le dénouement de son aventure européenne cette saison, l'Olympique de Marseille aura eu le mérite d'exister en Ligue des Champions. Cette petite prouesse, inespérée, est venue lever ce voile de la honte née des dernières participations, toutes synonymes de railleries. Deux défaites initiales avaient ravivé le spectre de ces souvenirs peu glorieux. C'était avant que le déclic ait lieu. Il avait suffi d'une double-confrontation bien négociée contre le Sporting (victoires 4-1 et 2-0) pour éclaircir l'horizon et redorer le blason.
S'il était encore inconcevable d'imaginer un printemps européen à cette équipe, il s'agissait bien de l'enjeu du soir pour la bande à Tudor : en cas de victoire à Francfort, conjuguée à un succès de Tottenham contre le Sporting, les vice-champions de France compostaient un ticket pour les huitièmes de finale de cette édition 2022-23 de Ligue des Champions. Ils n'ont eu ni l'un, ni l'autre, ce rêve immédiat les renvoyant à la réalité du soir. Car il ne fallait pas s'y tromper : faire tomber cette équipe de Francfort était tout sauf une simple formalité. L'affaire fleurait le match piège à plein nez.
L'OM est parti avec un handicap
Avec le recul, le regret, ce mercredi, restera certainement dans cette entame de match complètement manquée. Les Marseillais sont presque partis avec un handicap puisque l'Eintracht a trouvé l'ouverture d'entrée du jeu, dès la première incursion, Kamada étant à la réception d'un centre au cordeau de l'ex-Auxerrois Ndicka (1-0, 3e). Pas suffisant pour réveiller Marseille sur le coup. Götze (15e) ou encore Lindström (19e) ont fait passer d'autres frissons dans la surface marseillaise. Voilà pour l'orage.
Une fois passé, un autre match a commencé. Un match où Marseille a sorti les crocs pour montrer de la personnalité - le trait de caractère qui personnifie Guendouzi. L'international français a surgi pour catapulter le ballon d'une volée bien claquée après un centre puissant de Mbemba (1-1, 22e). Le hic, c'est que l'OM a encore craqué dans la foulée, mettant en exergue cette forme de naïveté dans la gestion de l'événement quand l'ancien Nantais Kolo-Muani a été à la conclusion d'un contre express bien mené pour redonner l'avantage l'Eintracht (2-1, 27e).
Trapp avait sorti son habit de lumière
L'OM a donc constamment couru après le score dans ce match, tout en prenant le jeu à son compte sur de longues séquences. Frustrant paradoxe. Car si Kevin Trapp ne s'était pas remémoré aux bons souvenirs des Classiques en ressortant son habit de lumière, Marseille ne serait certainement pas revenu bredouille. L'ex-portier du PSG a été un maillon fort de son équipe, multipliant les parades décisives dans les temps faibles - face à Harit (45e) ou encore Alexis Sanchez (57e, 59e).
Jusqu'au bout, l'OM a laissé planer la menace dans une dernière demi-heure devenue indécise et hachée, mais rien n'y a changé. Les Marseillais joueront leur avenir européen au Vélodrome, la semaine prochaine, face à Tottenham. L'affiche aura de l'allure : un match de gala pour donner une autre dimension à une saison. Il y a longtemps que les suiveurs de club n'avaient pas ressenti pareille excitation. Avant et après cela, Strasbourg, Lyon ou Monaco défieront la bande à Tudor. Histoire de rappeler qu'à Marseille plus qu'ailleurs, il n'y a pas de temps pour cogiter. Même quand le vent commence à souffler un peu plus fort.