Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 07 décembre 2024 à 21h30
Alors que le projet de Super Ligue pourrait être relancé, Nasser Al-Khelaifi s'est montré très clair à ce sujet en assurant que cela ne deviendra pas réalité alors que la Ligue des champions a été remodelée.
La Super Ligue deviendra-t-elle un jour réalité ? Selon les informations récentes du quotidien catalan Mundo Deportivo, ce projet de compétition continentale en-dehors de la juridiction de l'UEFA pourrait être relancé avec une soixantaine de clubs qui seraient intéressés. Et ce sur fond de décision de la justice européenne favorable rendue en décembre 2023. Président de l'Association Européenne des Clubs (ECA), Nasser Al-Khelaifi a évoqué le sujet à l'occasion d'un long entretien accordé au quotidien madrilène Marca et celui qui est également le patron du PSG se montre très clair. « Non, cela n'existe pas, a affirmé le dirigeant qatari. En fait, cela n'a jamais existé, sauf dans la tête de quelques personnes qui se trompent. » Il vise ainsi directement Florentino Pérez et Joan Laporta, ses homologues du Real Madrid et du FC Barcelone, seuls clubs encore officiellement engagés dans le projet de Super Ligue dissidente. Mais, surtout, « NAK » juge que « c'est impossible » d'organiser une telle compétition dans un calendrier qui a vu la Ligue des champions s'élargir et la Coupe du Monde des clubs réformée voulue par la FIFA apparaître dès l'été prochain.
Al-Khelaifi assure que la Super Ligue manque de soutien
« Personne ne soutiendra un tel projet : ni les supporters, ni les joueurs, ni les médias, ni les gouvernements, ni les clubs, affirme le patron de l'ECA avant d'envoyer une nouvelle pique au Real Madrid et au FC Barcelone. Vous savez que deux clubs seulement le soutiennent. J'espère qu'il se rendront compte un jour de leur erreur de jugement et retourneront au sein de la famille du football européen. » Egalement interrogé sur le format de la Ligue des champions, qui ne fait pas forcément l'unanimité, Nasser Al-Khelaifi fait un premier bilan positif. « Je pense que c'est un format qui s'est beaucoup amélioré pour tout le monde. Il y a plus de compétition, plus de surprises, plus d'implication, résume-t-il. Et encore plus de clubs qui rêve de jouer au niveau européen. Enfin, c'est quelque chose que tout le monde oublie, il y a plus de solidarité avec 440 millions d'euros par an pour les équipes qui ne disputent même pas cette compétition. » Il faudra toutefois voir si cela suffira à éviter la dissidence de certains clubs à l'avenir.