Axel Divio, Media365, publié le 26 novembre
Muet depuis 10 rencontres avec Lille, Jonathan David retrouve le chemin des filets et fait remonter les doutes lyonnais. Les hommes de Fabio Grosso restent lanterne rouge.
Quelques heures après l'annonce du décès de l'iconique maire de Lyon, Gérard Collomb - qui aura beaucoup œuvré pour le développement de l'Olympique Lyonnais tout au long de son mandat de 2001 à 2020 - l'Olympique Lyonnais ne sera pas parvenu à lui rendre hommage par un premier succès de la saison à domicile. Ni à s'extraire de la position de lanterne rouge.
Un LOSC efficace !
La soirée lyonnaise avait démarré avec une bonne dose d'espoir. Quelque peu remis sur selle après avoir mis fin à une disette de 11 matchs sans succès sur la pelouse du Stade Rennais avant la trêve, l'OL a recueilli de forts encouragements de la part de ses supporters. Ces derniers vont bien vite déchanter... Le collectif lillois, qui s'appuie sur une défense bien en place et une force offensive de feu, prend rapidement les choses en mains. Après une première frappe cadrée par Gabriel Gudmundsson, bien captée par Anthony Lopes, le LOSC va assommer son adversaire en l'espace de quatre minutes ! Encore peu en vue, Jonathan David va prouver qu'il n'a pas besoin de beaucoup de munitions pour faire mal. Après un superbe enchaînement contrôle poitrine-passe dans la profondeur de Yusuf Yazici, Jonathan David prend Jake O'Brien de vitesse avant de glisser le ballon hors de portée de Lopes (0-1, 28e). Quatre minutes plus tard, le Groupama Stadium va de nouveau se taire face au chef d'œuvre de Tiago Santos. Le latéral portugais profite d'un mauvais renvoi défensif d'Henrique pour décocher une frappe lumineuse sous la barre d'Anthony Lopes, totalement impuissant (0-2, 32e).
Lyon trop timide...
Traumatisé par des démons qui sont rapidement revenus hanter les têtes, l'OL accumule le déchet technique. Seuls Maxence Caqueret d'une frappe déviée (25e) et Ernest Nuamah dans un angle fermé (39e) ont pu inquiéter Lucas Chevalier. Transparent, Alexandre Lacazette ne s'est signalé que par une frappe largement hors cadre (5e). Avant le retour aux vestiaires, Yusuf Yazici aurait pu mettre un terme à tout suspense, mais il sera victime d'une motte de terre. Bien décalé par Jonathan David, le Turc n'avait plus qu'à ouvrir son pied pour tromper Lopes, mais un faux rebond le contraint de frapper au-dessus (40e).
...et imprécis !
Durant la pause, Fabio Grosso choisit d'effectuer trois changements, avec notamment la sortie de son capitaine Alexandre Lacazette, qui aura traîné son spleen sur le banc. Le LOSC continuera d'être dominateur et maître de son sujet - Anthony Lopes devant s'employer avec brio sur une frappe d'Hakon Haralsson (49e) et Jonathan David (50e) - avant de se faire quelques frayeurs. Car l'OL aura eu plusieurs opportunités de réduire le score, mais le manque de réalisme lyonnais est effrayant. Il sera symbolisé par les deux occasions manquées par Mama Baldé. L'ex-Troyen va tout d'abord manquer l'immanquable, d'une tête à cinq mètres du but au-dessus (58e), avant de perdre son face à face avec Chevalier malgré une offrande de Gomes dans sa surface, plein axe (61e). Tino Kadewere butera aussi sur le portier lillois, auteur d'une sortie décisive (59e).
Le rythme baissera d'un cran jusqu'au terme d'un match maîtrisé assez tranquillement par les Dogues. Sans espoir, les supporters lyonnais ont petit à petit quitté le Groupama Stadium avant même l'annonce du temps additionnel. La victoire à Rennes n'était qu'un trompe-l'œil, l'OL n'est pas guéri et va devoir faire face à un calendrier compliqué (déplacements à Lens, Marseille et Monaco sur les 4 prochains matchs). Bonne opération pour le LOSC (4e) qui revient à un point de la troisième place occupée par l'AS Monaco !