Axel Allag, Media365 : publié le mercredi 15 janvier 2025 à 08h30
Le directeur du football de l'OM, expulsé par Clément Turpin avant la séance de tirs au but lors de l'élimination du club phocéen en 16e de finale de la Coupe de France face à Lille mardi (1-1 ; 3 tirs au but à 4) s'est de nouveau emporté contre l'arbitrage.
Ce n'est pas la première fois que Mehdi Benatia critique l'arbitrage, car il avait déjà explosé fin septembre contre Benoît Bastien à la mi-temps et au terme d'OL-OM (2-3), mais mardi soir, le dirigeant du club phocéen a exprimé le fond de sa pensée, quelques minutes à peine après la douloureuse élimination de l'OM face au LOSC en 16ème de finale de la Coupe de France. Expulsé par Clément Turpin quelques secondes après le but égalisateur de Luis Henrique à la 95ème minute, Benatia a alors pris la parole au micro de beIN Sports, après avoir notamment salué le "très bon match" réalisé par l'OM. "Ce soir (mardi, ndlr), ce que je viens de vivre, c'est grave. On marque, je vais voir le quatrième arbitre (Jérémy Stinat) pour lui dire qu'il y avait pénalty (sur Jonathan Rowe). Au passage, j'enlève le coach, mon coach qui est en train de se disputer avec Olivier Létang. Il y a beaucoup de monde à ce moment-là, une quinzaine de personnes. Monsieur Turpin qui arrive de 50m, il sait même pas, il vient là et 'paf' rouge ! Je reviens voir le quatrième arbitre qui me dit que je l'ai menacé avec le doigt", s'est-il plaint.
"Il me dit que je l'ai menacé avec le doigt"
Demandant aux équipes de beIN Sports de retrouver les images de l'incident, Mehdi Benatia a ensuite embrayé sur sa frustration, qu'il n'a pas pu contenir. "Je sais que je n'ai pas le droit de parler, je l'ai très bien compris. Je n'ai pas le droit de travailler, je le sais très bien. (...) Quand on parle, on n'est pas écouté, ce n'est pas grave. Mais là, il y a pénalty. On n'a rien dit sur le moment. Je ne dis rien sur le pénalty mais je vais dire quelque chose de mal à l'arbitre alors qu'on a marqué. Il faut être un imbécile. Le quatrième arbitre me dit 'vous m'avez menacé avec le doigt'. Ça, c'est carton rouge ? Il n'y a pas de VAR mais il y a faute. Il n'y a pas de VAR, je le comprends. J'ai simplement dit au moment du but de Luis Henrique: 'dites-lui maintenant que c'est fini qu'il y avait pénalty'. Et il me dit que je l'ai menacé avec le doigt. Moi, je n'ai pas le droit de parler... Pourquoi je n'ai pas le droit de parler ? Pourquoi il y a 25 personnes autour et moi quand je parle, Monsieur Turpin fait 50 mètres et me met le rouge ? Qu'est-ce que j'ai de différent des autres ? Je n'ai pas le droit de défendre mon équipe ?".
"Comment faire pour que l'Olympique de Marseille soit traité correctement ?"
Vivant cette situation comme une injustice, il a aussi rappelé l'après-Olympico, lorsque "tous les dirigeants de France ont parlé" et que lui seul a été convoqué, prenant six matchs de suspension (dont trois avec sursis) "pour rien". Affirmant n'avoir jamais vécu ce qu'il a traversé mardi soir à l'Orange Vélodrome, Mehdi Benatia s'est demandé ce qu'il pouvait faire, résigné. "Je ne vais voir personne, si c'est pour prendre 25 matchs. C'est frustrant, je veux juste travailler. Je ne comprends pas. Quand on ne dit rien ça ne va pas, quand on dit quelque chose ça ne va pas non plus. Il faut peut-être que je pose ma démission et que je trouve un autre boulot. Qu'est-ce que j'ai fait pour avoir ce traitement ? (...) Comment faire pour que Marseille, l'Olympique de Marseille, soit traité correctement ?".