Juba Touabi, Media365, publié le mardi 24 septembre 2024 à 17h45
La rémunération de Vincent Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), est au centre d'une vive controverse.
CVC, le fonds d'investissement partenaire de la LFP à travers la filiale commerciale LFP-Media, a découvert lors d'une audition sénatoriale que 50 % du salaire du premier responsable de la Ligue étaient financés par cette filiale, sans consultation préalable. Cette situation a déclenché une série de désaccords entre la LFP et CVC, mettant en lumière des tensions sur la gestion globale de la LFP à en croire les informations du quotidien l'Equipe.
Des tensions plus larges avec la LFP
Vincent Labrune a vu son salaire passer de 400 000 à 1,2 million d'euros par an, une augmentation significative qui a été en partie financée par LFP-Media, la filiale créée en partenariat avec CVC. Cette augmentation, approuvée sans concertation avec les dirigeants du fonds d'investissements, a provoqué la colère de ces derniers, qui estiment avoir été mis à l'écart. Face à cette situation, CVC a exigé que Labrune rembourse 1,5 million d'euros, correspondant à deux années de salaire excessif ainsi que 300 000 euros supplémentaires liés à des notes de frais. Les deux parties auraient débuté des négociations afin de trouver rapidement un accord qui permettrait de mettre fin à ce conflit.
Cette controverse salariale s'ajoute à d'autres désaccords entre CVC et la LFP. Le fonds d'investissement a critiqué la gestion des droits télévisuels par la Ligue et a mis en lumière des "conflits d'intérêts", notamment en ce qui concerne Nasser al-Khelaïfi, président du PSG et de beIN Sports. CVC réclame une gestion plus collégiale de la filiale LFP-Media, afin d'éviter que les décisions soient prises de manière unilatérale. Pour rappel, le fonds d'investissement avait apporté 1,5 milliard d'euros, en échange d'un versement à vie de 13,04% des revenus annuels de LFP-Media.