Patrick Juillard, Media365, publié le jeudi 25 avril 2024 à 19h15
La FIFA a annoncé jeudi la conclusion d'un vaste partenariat mondial avec la compagnie pétrolière saoudienne Aramco.
Le « soft power » saoudien se déploie à la FIFA. Alors que la Coupe du Monde 2034 est promise à la monarchie du Golfe persique, la FIFA annonce jeudi la conclusion d'un « partenariat mondial » avec la compagnie pétrolière saoudienne Aramco (pour Arabian American Oil Company). Cet accord courant jusqu'à la fin 2027 permet à la compagnie publique, déjà présente en Formule 1, de s'allier à la FIFA « avec des droits couvrant plusieurs événements » dont la Coupe du Monde masculine en 2026, aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique, et la Coupe du Monde féminine en 2027. Le montant du partenariat n'a pas été communiqué à ce stade.
« Des initiatives sociales dans le monde entier »
Basé sur « un engagement commun en faveur de l'innovation et du développement », le partenariat aura entre autres objectifs d'utiliser « le pouvoir du football pour créer des initiatives sociales d'envergure dans le monde entier. »« Ce partenariat aidera la FIFA à organiser avec succès ses compétitions phares au cours des quatre prochaines années et, comme tous nos autres accords commerciaux, il nous permettra de soutenir encore davantage nos 211 associations membres à travers le monde. Si Aramco possède un riche historique en matière de soutien à des événements d'ampleur mondiale, la société saoudienne se concentre également sur d'importantes initiatives sportives au niveau de la base. Nous avons hâte de collaborer avec eux sur de nombreux projets ces prochaines années », a indiqué Gianni Infantino, le président de la FIFA.
Un projet à long terme
Déjà substantiel dans d'autres disciplines que le football (golf, boxe, rallye, tennis...), l'investissement de l'Arabie Saoudite dans le sport ne faiblit donc pas. Ce déploiement de moyens s'inscrit dans le cadre du projet « Vision 2030 » initié par le prince héritier Mohammed ben Salmane. L'objectif de cette stratégie vise à transformer à terme le royaume en une place forte des affaires et du tourisme, tout en diminuant sa dépendance aux revenus du pétrole.