Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 19 septembre 2023 à 08h57
Le soutien de Jennifer Hermoso, non retenue par sa nouvelle sélectionneuse, n'y change rien : les Espagnoles seront a priori contraintes de répondre à leurs convocations respectives, dans un contexte où l'implosion est totale.
Le chaos est toujours plus général à la Fédération Espagnole. Les 20 joueuses appelées par Montse Tomé, la nouvelle sélectionneuse (qui a remplacé Jorge Vilda), en vue de la semaine de Ligue des Nations, n'auraient jamais été prévenues au préalable alors que la coach et les dirigeants soutiennent l'inverse. Cette liste avait été décalée de jeudi à lundi, à la dernière minute face à la nouvelle grève collective des championnes du monde la semaine dernière, mais ce laps de temps supplémentaire n'a visiblement pas servi à entamer des discussions. D'autant plus surprenant qu'un mail a été envoyé aux joueuses concernées, dimanche soir, afin de leur indiquer qu'elles ne seraient plus sélectionnables si elles ne répondaient pas à l'appel.
Hermoso : "Une stratégie de manipulation pour nous menacer et nous intimider"
D'après nos confrères de Relevo, aucun billet d'avion n'a été réservé pour aucune des joueuses, à commencer par Esther Gonzalez qui évolue à... New York, et qui est donc censée arriver au centre de Las Rozas mardi à 11h30 - date et heure fixées, de la même manière, lundi soir de manière unilatérale. Pour Tomé, à peine arrivée, la hache de guerre est donc déjà complètement déterrée, alors que sa nomination devait être un signe d'apaisement après l'affaire Luis Rubiales - l'ancien président finalement poussé à la démission après son baiser non consenti à Jennifer Hermoso, dans la foulée de la finale de la Coupe du Monde remportée contre l'Angleterre le mois dernier (1-0).
Selon Sport, les joueuses devraient quand même se rendre au lieu de convocation mardi en fin de matinée, à trois jours de la réception de la Suède. Car dans le cas contraire, elles risquent de lourdes amendes et jusqu'à quinze ans de suspension de licence. Pour Jennifer Hermoso, non retenue et qui évolue désormais au Mexique (à Pachuca), c'est "une autre stratégie de manipulation et de division pour nous menacer et nous intimider" : "J'exprime tout mon soutien à mes coéquipières, obligées de subir une nouvelle situation malheureuse provoquée par les personnes qui continuent à prendre des décisions." D'où le motif initial de la grève des internationales, qui estiment que les changements sont insuffisants.