Euro 2024 : L'Espagne triomphe au bout d'un tournoi décevant

Euro 2024 : L'Espagne triomphe au bout d'un tournoi décevant ©Icon Sport, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le dimanche 29 décembre 2024 à 18h13

Supérieure, l'Espagne de Lamine Yamal, Nico Williams, Rodri, Dani Olmo et Alvaro Morata a logiquement remporté l'Euro 2024 en juillet dernier. Une compétition d'un triste niveau.

Et de 4 ! Le 14 juillet dernier, l'Espagne est allée logiquement au bout de l'Euro 2024 en dominant l'Angleterre en finale (2-1) pour devenir la première nation à afficher 4 titres continentaux. La Roja a dépassé l'Allemagne, avec qui elle codétenait le record de sacres européens, à l'issue d'une compétition qui ne restera pas dans les mémoires et les annales. Les Français se souviendront d'une élimination aux portes de la finale face aux partenaires de Lamine Yamal et Rodri (1-2), d'une défense de fer mais aussi des difficultés offensives, celles notamment de Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, qui disputait-là, sans qu'on le sache encore à ce moment-là, son dernier grand tournoi avec les Bleus (il allait annoncer sa retraite internationale à la surprise générale le 30 septembre).

Des joueurs fatigués et une formule à 24 équipes dans le viseur

Ce 17eme Championnat d'Europe s'est avéré décevant. La multiplication des matchs en club avec des éléments plus physiques, accrocheurs, a engendré de la fatigue - physique et mentale - visible au cours d'une compétition qui n'aura compté que quelques parties enthousiasmantes. Des joueurs comme Griezmann, Toni Kroos (retraité après l'élimination de l'Allemagne en quarts contre l'Espagne) ou Kevin De Bruyne étaient en-deçà de leurs standards. La formule à 24 équipes n'a pas aidé. On pourra retenir les performances de la Géorgie, parvenue en 8emes de finale pour la première fois ou le jeu de l'Autriche durant la phase de groupes qui a offert un 3eme tour avec des rencontres infâmes entre des formations déjà qualifiées et d'autres déjà éliminées.

Rodri a rayonné, Yamal a laissé éclater son talent à 17 ans

Au-dessus du lot, l'Espagne, elle, a raflé la mise grâce à une belle série de 6 succès. Victorieuse de la Croatie (3-0), l'Italie (1-0) et l'Albanie (1-0) en poules, l'équipe dirigée par Luis De La Fuente et menée de main de maitre par Rodri, futur Ballon d'Or, s'est adjugée la finale avant la lettre contre la nation organisatrice, l'Allemagne, en quarts (2-1), délivrée en fin de prolongation par une tête gagnante à la 119eme minute de Mikel Merino, servi par Dani Olmo, premier buteur à la 51eme et entré en jeu dès la 8eme minute afin de pallier la blessure de Pedri. Olmo sera encore buteur à la 25eme contre la France en demies, le 2eme cette fois, 4 minutes après Lamine Yamal, qui a laissé éclater son talent à 17 ans et qui répondait alors à l'ouverture du score de Randal Kolo Muani, premier buteur français dans le jeu (après 2 csc et un penalty de Mbappé) à la 9eme. L'autre ailier bondissant de la Roja, Nico Williams (22 ans), s'est chargé de débloquer les débats en finale à Berlin (47eme), l'Anglais Cole Palmer lui a répondu (73eme), et le héros s'est finalement appelé Mikel Oyarzabal, buteur décisif du pied droit à la 86eme.

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